Les coutumes folkloriques égyptiennes du mariage et de l'accouchement

Un mariage en Egypte
Un mariage en Egypte

Les coutumes permettent aux jeunes générations de s’ancrer dans leur lignée. Découvrez les coutumes du mariage et de la naissance.

Mariage: coutumes égyptiennes

Deux parents ou amis ne se marient pas en même temps, c’est-à-dire le même jour, et aucune mariée ne rend visite à une autre mariée car cela peut entraîner l'échec de leurs mariages.

Hanaa, 30 ans, raconte: "Quand je me suis fiancée, mon beau-père voulait que mon fiancé et moi nous mariions le même jour que le frère de mon fiancé, afin d'économiser sur les frais, pour qu'il y ait un grand mariage au lieu de deux mariages, comme il le disait à l'époque, mais ma mère a refusé de façon catégorique car elle avait peur que cela nous porte malheur. Elle leur a dit: 'Non, ma fille ne partagera pas son mari ou sa joie avec qui que ce soit d’autre. Le mariage est son grand jour!'. Ça a posé problème au début, mais avec le temps et après quelques négociations, mon beau-père a été convaincu par nos arguments et j'ai eu droit à un vrai mariage à moi !".

Le trèfle le jour du henné

Il y a aussi une coutume de mariage selon laquelle le jour du henné, la mariée met du trèfle sous ses pieds et le piétine pour que son année "reste verte" et pleine de nourriture.

Le voile de la mariée en filet de pêche

Le jour du mariage, on fait un voile pour la mariée avec un morceau de filet de pêcheur, si elle travaille, afin qu'elle soit chanceuse et prospère dans le travail.

Les coutumes égyptiennes de la naissance

Accouchement difficile

Il y a une croyance selon laquelle une femme qui a des difficultés à concevoir ou à accoucher n’est plus entourée de malchance si elle entre chez une personne décédée. Cela est appelé la "kabsa".

Souhaila, 29 ans, raconte son expérience: "Je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais j'ai vécu une situation qui accrédite cette thèse. Après avoir donné naissance à ma deuxième fille, j'ai essayé de concevoir un autre enfant, et malheureusement les grossesses n’arrivaient jamais à leur terme: cela s’est produit 4 fois de suite, sans raison médicale! Jusqu'au jour où j'ai entendu un bruit fort provenant de l'appartement en face de chez moi. Je suis allée voir ma voisine et l’ai trouvée en train se lamenter car sa mère venait de mourir : après cet événement, je suis tombée enceinte ! Et cette fois, ma grossesse a été menée à son terme. Je ne sais même pas pourquoi.".

Une femme enjambe le couffin de son bébé pour lui porter chance
Une femme enjambe le couffin de son bébé pour lui porter chance

Les sept jours: Protection de la jeune mère et de l’enfant qui vient de naître

Toute femme ayant accouché porte un pendentif en forme de goutte fait en agate ainsi qu’un gros chapelet autour du cou pour la protéger de l'envie. Le nouveau-né et sa mère doivent porter un collier de 7 perles composé de grains de haricots blancs, de haricots coco, lentilles, lupin, pâtes, riz et blé, symboles de chance. La première semaine, l’enfant et la mère en portent un autour du cou, pour les protéger du mal. Le collier doit comporter 7 graines parce que ce nombre est de bon augure, prétend la croyance populaire. Mais il est nécessaire de ne pas le laisser tout le temps sur l’enfant, afin d’éviter tout risque d’étouffement.

La maison où il y a un nouveau-né doit être lavée avec de l'eau (et du détergent) afin de protéger l’enfant contre tout mal. En enlevant la saleté avec de l’eau propre, la malédiction s’en va, pense-t-on en Égypte.

La plupart de ces habitudes – sinon toutes – perdurent jusqu'à présent malgré un haut niveau d’éducation car les jeunes veulent perpétuer la tradition, qui les ancrent dans une lignée. Salima, 25 ans, raconte: "La première semaine de ma fille, ma famille m’a apporté un plateau garni avec quelques céréales, sept haricots, des ciseaux, un petit couteau, du sel et un Coran. Le sel et les céréales servent à être jetés sur les invités, en signe de bénédiction! J’ai enjambé 7 fois le couffin de mon enfant, en disant: Le premier est pour Dieu, le deuxième est pour Dieu... .etc., jusqu'au septième! Ma mère m'a dit que c'était afin que plus tard, elle puisse enfanter et aussi, pour ne pas qu’elle perde du poids".

La jeune mère conclut sa conversation avec nous, "Je n'étais pas très convaincue de ces choses-là, mais je me dis que tant qu’il n’y a aucun danger à suivre ces coutumes, pourquoi ne pas les suivre?".

Des femmes égyptiennes dansent pour fêter une naissance
Des femmes égyptiennes dansent pour fêter une naissance

Ne pas couper le lait des nourrissons

Lors de l'accouchement, les Égyptiens doivent respecter une règle assez étrange: ainsi, une femme qui a accouché ne doit pas entrer dans la pièce où son mari se rase ! Cette superstition a pour but de protéger la femme allaitante pour ne pas qu’elle manque de lait pour son nourrisson. Il s'agit de ne pas lui "couper son lait".

Allaitement maternel

Effat Mahmoud, 42 ans, est entrée dans une période de dépression sévère, car le lait maternel s'est tari au bout de quelques semaines et qu’elle ne pouvait plus allaiter le petit garçon qu'elle venait de mettre au monde. Elle a alors suivi une recette ancienne pour remédier au problème. Elle a mis un peu de cendre sur ses genoux et l'a déposée sur un plant d'aubergine à la campagne. Elle affirme qu’elle a ensuite pu allaiter son fils!

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Mis en ligne : Mardi 24 Janvier 2023
 
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