Le gouvernement égyptien a déclaré avoir enregistré un taux de croissance de 4,4% durant le trimestre juillet-septembre 2022. "Cette croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) au premier trimestre de l’exercice en cours est intervenue malgré la crise mondiale due à la pandémie du Covid-19 et à la guerre en Ukraine", a déclaré Mme Hala Al-Saïd, ministre de la Planification et du Développement économique.
Hala Al-Saïd a précisé que les trois secteurs ayant le plus contribué à cet amélioration du PIB au cours du trimestre en question, étaient l’agriculture, le commerce, la restauration et l’hôtellerie. A noter que d'autres secteurs porteurs connaissent aussi une progression prometteuse telles que les technologies de l’information et des télécommunications. Le ministre a ajouté que l’activité du Canal de Suez a connu également une croissance satisfaisante.
Le ministre de la Planification prévoit une croissance à 5% pour l’exercice 2022-2023 (juillet 2022-juin 2023), un taux qui va au-delà des prévisions internationales. "Cette croissance s’explique par la résilience de l’économie égyptienne, due à l’augmentation des investissements publics, l’un des principaux moteurs de la croissance", a ajouté Al-Saïd. La croissance de 4,4% du dernier trimestre est conforme aux récentes prévisions du Fonds Monétaire International (FMI) pour l’Egypte pour l’ensemble de l’exercice.
Un contexte mondial morose
Hala Al-Saïd a souligné que la croissance économique mondiale avait baissé, en passant de 6% en 2021 à 3,2% au cours de l’année en cours, avec des prévisions d’une poursuite de la baisse jusqu’à 2,7% en 2023, surtout dans les pays d’économies développées. Hala Al-Saïd a expliqué cette baisse de la croissance mondiale par l’incapacité des politiques monétaires à contenir l’inflation, mais aussi par la prévalence de la crise de la dette sur les marchés émergents et la baisse attendue de la production en Europe, affectée par la pénurie de gaz, en plus de l’exacerbation de la crise immobilière en Chine.