Le tribunal pénal du nord du Caire à Abbasiya, présidé par Naji Al-Hayes, a décidé de reporter le procès de Saad Al-Soghayar au 25 novembre prochain. Le chanteur populaire est accusé de possession de haschisch et de stupéfiant Tramadol (un opioïde qui calme les douleurs physiques). Le chanteur égyptien s’est présenté devant le juge pour expliquer qu’il prenait du Tramadol uniquement parce qu’il avait subi une opération douloureuse à la jambe.
Au cours du procès, Saad Al-Soghayar a étonné le tribunal en niant constamment avoir consommé du haschisch.
"Je n’ai jamais fumé de drogue"
En réponse à la question du juge sur les résultats des tests révélant des traces de haschisch et de Tramadol dans son sang, Saad Al-Soghayar a déclaré : "Je pense que si je consommais du haschisch, la drogue me tuerait !". Il a expliqué de façon très contradictoire, qu'il avait pris une substance narcotique non pas pour se droguer, mais pour se soigner, parce qu'il avait subi une opération à la jambe, donc qu'il n'était pas en possession de drogue (tout en... l'étant !). Il a déclaré : "Je n'ai jamais fumé de haschich, Votre Honneur. Je prends uniquement du Tramadol suite à une opération à la jambe pour calmer mes douleurs.".
Les commentaires de ses soutiens et fans lui sont plutôt favorables. Ainsi a-t-on pu lire des messages comme "Je jure qu’il s’agit d’un complot contre Saad !", "On te soutient Saad, ce que tu vis est injuste !", "Je l’ai déjà vu en soirée, et je peux vous dire qu’il ne fume jamais", "Mais qu’est-ce que ça veut dire un procès pour consommation de haschisch ? La moitié du pays fume du haschisch…", ou encore : "Il est victime d’un procès d’intention, un homme d’affaires qui détient 7 journaux du pays a voulu lui créer des ennuis et le juge ne le voit pas ?". La star de la chanson populaire égyptienne est donc plutôt soutenue par sa communauté, en fait.
Saad Al-Soghayar est accusé de possession de drogue
Il convient de noter que Saad Al-Soghayar a été arrêté à l'aéroport international du Caire par les autorités égyptiennes, après avoir passé ses vacances en Amérique et, qu'à son arrivée à l'aéroport le 22 octobre 2024 au matin, il a été fouillé par le personnel de sécurité. Celui-ci a découvert qu’il était en possession d’un type de substances narcotiques interdites en Égypte.
Pour sa part, Al-Soghayar a admis posséder des stupéfiants, notamment des cigarettes électroniques contenant un liquide anesthésique qui s’est avéré être de l'huile de marijuana, avec l'intention de les utiliser, mais a nié l'accusation de possession de drogue.
L'avocat de l'artiste a souligné devant le tribunal que son client ne savait ni lire ni écrire et qu'il n’aurait pas pu comprendre que les cigarettes qu’on lui avait offertes contenait du haschich.
Rappelons que dans les pays arabes, la tradition veut qu’on fume la chicha avec du tabac et jamais avec du haschisch. Il y a souvent confusion dans les esprits des non-Arabes entre chicha (cigarette à eau) et haschisch, une substance extraite de la résine de cannabis, également appelée "chanvre indien", et dont les effets à long terme entraînent un risque accru de dépendance. Dans le Coran, il est conseillé aux musulmans de ne pas consommer de drogue.
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