A 48 ans, Touline Al Bakri arrête sa carrière d'actrice

Elle annonce sa rupture avec le 7ème art

Dans un long message, Al-Bakri a révélé qu'elle avait pris sa retraite d'actrice de son plein gré, exprimant sa colère de ne pas avoir reçu de bonnes offres dignes de sa longue carrière artistique.

"Je suis bouleversée... et peut-être que le mot est très insuffisant pour décrire ce que je ressens... Je suis très frustrée par les gens qui m'ont laissée au bord de la route... Je suis frustrée par la déloyauté de cette profession qui, après 30 ans de pratique, au lieu de vous faire avancer, vous fait reculer." a-t-elle indiqué.

"Ma décision de quitter cette profession est complètement volontaire : je sais ce que je fais car c'est une profession traîtresse qui ne tient pas compte de vos mérites, comme un amant traître à qui vous donnez tout, puis qui vous tourne le dos et cherche ce qui est mieux ailleurs... Autant j'avais de la passion et de l'enthousiasme pour cet art, autant aujourd’hui, je le déteste.".

Elle a ensuite indiqué pour quelles raisons elle formulait des critiques virulentes, en disant : "Parce qu’il n’est pas raisonnable qu’après avoir travaillé avec les réalisateurs les plus importants et dans les œuvres les plus importantes, les scénaristes vous appellent pour vous proposer un rôle secondaire composé de 20 scènes ou moins.".

Elle a également révélé être "jalouse" et en a expliqué la raison : "J’ai commencé à détester mon métier d’actrice, car oui, je doute de mes capacités et je suis jalouse, même si quand je vois du bon travail chez mes collègues de l’art, je sais l’apprécier. Tout le monde le sait : Je suis heureuse de voir de l’art authentique et des gens qui travaillent avec leur cœur. Je décroche immédiatement mon téléphone et les félicite, car j’estime que leur succès est aussi le mien et celui de l’art syrien en général, et j’en suis donc fière. Mais je suis jalouse et contrariée quand je vois des gens qui n'ont rien à voir avec le métier d'acteur devenir tendance et prendre des rôles principaux qu'ils ne méritent pas.".

Elle a conclu son message en disant : "Je rappelle que je me suis formée auprès des metteurs en scène les plus importants : Hatem Ali, Haitham Haqqi, Shawqi Al-Majri, Bassam Al-Mulla, sans oublier Najdat Anzour, et à cette époque, il y avait un grand respect et une grande estime pour cette profession... tout était génial... A l"heure actuelle, je considère ce travail comme un simple moyen de me défouler, mais, au fond, je déteste cette profession parce qu'elle n'est pas sûre.".