Des ouvriers aperçus cassant des pierres de la Pyramide de Guizeh
La pyramide de Khéops, ou grande pyramide de Gizeh, est un monument construit par les Égyptiens de l'Antiquité, formant une pyramide à base carrée ; c’est la tombe du Pharaon Khéops. Il aura fallu plusieurs décennies pour la construire. C’est l’une des sept merveilles du monde mais aussi la seule à être encore visible aujourd’hui.
Les sept merveilles du monde antique sont sept réalisations artistiques ou architecturales de taille remarquables. L’idée d’établir une liste comprenant les sept merveilles du monde vient d’un ingénieur du nom de Philon de Byzance.
Les sept merveilles antiques sont :
1. La Pyramide de Khéops 2. Les Jardins suspendus de Babylone 3. La statue de Zeus à Olympie 4. Le temple d’Artémis à Éphèse 5. Le Mausolée d’Halicarnasse 6. Le Colosse de Rhodes 7. Le phare d’Alexandrie
On sait que la pyramide de Khéops a été construite en pierres de calcaire naturel. Mais leur conception reste mystérieuse. Pour l’étudier en détails, une mission a été formée en 2013 avec à sa tête le professeur Hany Helal et Mehdi Tayoubi, vice-président stratégie et innovation chez Dassault Systèmes. C’est le projet ScanPyramids. "Le principe de la mission est d’utiliser un certain nombre de technologies que l’on dit non-invasives, non-intrusives, explique Mehdi Tayoubi, de ne pas toucher aux pyramides, mais d’essayer de voir à travers la pierre, la matière, pour voir si l’on est capable de détecter des structures internes que l’on ne connaît pas à ce jour.". Cette déclaration laisse entendre que le monument antique égyptien doit être manipulé avec la plus grande précaution.
Or, très récemment, les Egyptiens ont pu apercevoir une sorte de chantier improvisé avec des ouvriers peu précautionneux, venus tailler les blocs de pierre avec un marteau, sans précaution !
Vidéo : Ouvriers travaillant sur la grande Pyramide de Khéops (11-2024)
Atteinte au patrimoine ou raison légitime ?
Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, suscite une polémique depuis le 17 novembre 2024 et la colère des Egyptiens, car ses éditeurs ont indiqué que les ouvriers étaient en train de casser des pierres de la pyramide de Khéops, officiellement dans le cadre de travaux de maintenance électrique.
Depuis, des Egyptiens s’inquiètent et estiment qu’il s’agit d’une atteinte au patrimoine archéologique égyptien.
Dimanche 17 novembre au soir, le Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a tenté de rassurer les citoyens via dans un communiqué officiel. Il a expliqué que les travaux dont les Egyptiens avaient été témoins n’avaient pas pour objectif de démolir les pierres de la Grande Pyramide de Khéops, mais faisait plutôt partie d’un travail d'élimination des matériaux de construction non archéologiques.
Le ministère a précisé que les matériaux ôtés étaient du mortier de construction moderne mis en place il y a des décennies pour couvrir le réseau électrique de la pyramide et utilisé pour éclairer le site archéologique.
Le Ministère a ajouté dans son communiqué que le Conseil suprême des antiquités avait commencé à retirer ces matériaux dans le cadre d'un projet de modernisation du réseau d'éclairage de la Grande Pyramide, sans pour autant affecter le corps de la pyramide ni aucune de ses pierres d'origine. Il a affirmé son plein engagement en faveur de la protection et de la préservation du patrimoine égyptien.
Cette clarification intervient à un moment sensible, puisque le gouvernement égyptien avait précédemment annoncé prendre des mesures après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images montrant une tentative de sabotage d'un mur intérieur d’un temple antique, situé dans la région de Saqqarah. Selon le communiqué du Ministère lui-même, les investigations ont prouvé qu’un visiteur avait endommagé un mur du temple antique. On peut donc comprendre, dans ce contexte, que les Egyptiens soient inquiets que l'on puisse porter atteinte à leur patrimoine culturel.
Pour sa part, le Ministre du Tourisme et des Antiquités, Ahmed Issa, a appelé à vérifier les faits avant de publier des informations susceptibles de nuire à l'image des sites archéologiques égyptiens, ainsi qu’au tourisme et à la réputation nationale.