Il y a du nouveau dans l'affaire de l'exclusion définitive de l'artiste Mohamed Ramadan du syndicat des chanteurs. Un tribunal administratif d'Egypte a reporté le procès intenté par l'avocat Tariq Mahmoud demandant la radiation définitive du rappeur et acteur Mohamed Ramadan des listes du Syndicat représentatif des professions artistiques. C'est un syndicat très important en Egypte, une adhésion en tant que membre est une étape incontournable pour tout artiste. Le rappeur risque donc gros dans cette affaire.
Mohamed Ramadan se défend en disant qu’il a toujours été un soutien à l'État égyptien, défendant ses principes.
L'affaire a été reportée à la session du 28 novembre pour jugement.
L'avocat du Syndicat des professions d'acteur et chanteurs a demandé à ce que le tribunal administratif retire à Mohamed Ramadan le permis pour exercer sa profession, selon le média egyptien Al-Masry Al-Youm.
Selon les minutes du procès, l’Union des Syndicats des professions artistiques égyptienne a toujours représenté le soft power de l'État égyptien et reflète les valeurs et principes moraux avec lesquels les Égyptiens ont été élevés. Et cela conduit à éviter les déviances dans la pensée et la culture de la jeunesse égyptienne, or M. Ramadan incite la jeunesse à la violence en portant des armes et en commettant des actes de violence et d'intimidation dans ses clips.
Lors du procès, les avocats de l'accusation ont ajouté que récemment, des vidéos de certains jeunes ont été diffusées sur des sites de réseaux sociaux dans lesquelles les jeunes imitent des chanteurs. Cela démontre que les artistes sont des modèles que les jeunes veulent suivre. Ils ont donc une responsabilité dans leurs attitudes et dans leurs oeuvres.
Quant aux clips et autres œuvres produits par Mohamed Ramadan, l’avocat des professions du chant ne peut que déplorer "qu’elles aient pour but de créer une génération moralement tordue, qui considère l'intimidation et la violence comme une façon d’être cool, or il se trouve que Mohamed Ramadan est LE modèle pour la jeunesse égyptienne". Il était donc urgent pour le syndicat de demander l'arrêt de la carrière de l'artiste qui ne semblait pas, ces dernières années, prêter le flanc à la critique. Affaire à suivre.
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