Fin décembre, la chanteuse syrienne Assala Nasri s’est affichée dans un clip d’une chanson marocaine, en duo avec la chanteuse marocaine Dounia Batma, le front orné d’un Khit Errouh. Il s’agit d’un bijou de front serti de pierres précieuses.
Le plagiat du folklore algérois par les Marocains
L’affaire a fait grand bruit! La chanteuse syrienne Assala Nasri, qui vit en Egypte, a provoqué la colère des Algériens en chantant une chanson marocaine dans une tenue folklorique se voulant entièrement marocaine. Pour l’occasion, elle a porté un bijou dont les Algéroises aiment se parer: le "Khit errouh". Il s’agit en effet d’un bijou algérien très représentatif de l’orfèvrerie algéroise, même s’il existe des variantes de ce bijou ailleurs, notamment à Tlemcen. Les Marocains semblent beaucoup apprécier le folklore algérois et qui oserait le leur reprocher ? Il est si raffiné. Toutefois, leur démarche n’est pas vraiment fraternelle. Après la mosaïque arabe, les styles de chansons et la cuisine algérienne, les Marocains ne sont pas opposés à l’idée de s’approprier le bijou traditionnel porté par Assala Nasri. Cette histoire n’est pas sans nous rappeler celle des bonsaïs japonais, dont l’art a été inventé en Chine et dont on pense, pratiquement tous, aujourd’hui, qu’il s’agit d’un art inventé par les Japonais…
Mais revenons-en à la chanteuse Assala Nasri. Cette histoire, qui a ému des journalistes jusqu’au Moyen-Orient, où des médias qataris et libanais, entre autres, ont affiché leur soutien aux Algériens, rappelle combien est important le travail des historiens. Le mérite d’un historien est grand lorsqu’il contribue à soutenir le patrimoine.