Un journal émirati critique Tebboune et promeut le chaos en Algérie

Abdel Majid Tebboune et Mohammed Ben Zayed
Abdel Majid Tebboune et Mohammed Ben Zayed

Le journal londonien Al-Arab, financé par les Émirats, a publié un article controversé sur l'Algérie qui a été qualifié par des dizaines d’Algériens de "provocateur" et d’"incendiaire", tandis que d'autres ne s’en étonnent guère et estiment que cela fait partie des campagnes d'hostilité à peine cachées qu'Abu Dhabi entreprend depuis des années contre l'État algérien.

Dans un article intitulé "Le gouvernement algérien lance des mesures préventives pour éviter la congestion populaire", le journal affirme que le pays dirigé par Abdelmadjid Tebboune est confronté à des tensions sociales très lourdes, dues à la détérioration des conditions de travail et de vie des Algériens.

Allégations de tensions sociales en Algérie

Le média financé par Abou Dhabi, connu pour son soutien à des forces obscures dans le Monde arabe, a affirmé que le ministère algérien de l'Intérieur avait donné des instructions aux préfets pour "éviter les points chauds" de tension sociale, et les a exhortés à se préparer à une escalade des tensions.

Al-Arab of London, qui a déjà publié des articles similaires sur la République algérienne, a affirmé que les tensions sociales étaient un défi à l'autorité depuis des années. Il affirme en outre que les autorités algériennes avaient lancé des initiatives sociales unilatérales pour endiguer la colère du peuple, sans consulter syndicats et employeurs.

Le journal, citant des "sources bien informées", a déclaré que "les services de sécurité ont remis des rapports aux autorités supérieures faisant état de signes de reprise des protestations dans tout le pays, profitant de la détérioration sans précédent de la situation sociale". D’où, selon le journal, la publication d'instructions concernant un déploiement de sécurité intensif en prévision de toute explosion de colère populaire soudaine.

Al-Arab a évoqué une "tendance du régime algérien à isoler les protestations politiques et sociales afin d’éviter tout glissement qui pourrait le faire revenir à l’année 2019".

La colère des Algériens contre les Émirats

La colère face aux allégations du journal financé par les Émirats est facilement observable, sur les réseaux sociaux, chez des dizaines d’utilisateurs algériens.

Dr. Mohamed Dakhoush, journaliste et chercheur algérien en sciences politiques, a déclaré : "Les médias émiratis continuent de contrarier l'Algérie.".

Les Emirats ont cessé de soutenir le Maréchal Haftar
Les Emirats ont cessé de soutenir le Maréchal Haftar

De son côté, Ahmed Daoud a écrit dans le contexte : "En tant qu’Algériens nous devrions avoir un droit de réponse face aux incessantes attaques des Emirats! Comme dit le proverbe, celui qui frappe à la porte doit entendre la réponse.".

Abla Jabbari, à son tour, a déclaré : "Il s’agit clairement d’une attaque contre l’Algérie et c'est une preuve supplémentaire que toute l’accusation a été fabriquée dans le but de saper la stabilité de la nation.".

Ahmed a écrit dans le même sens : "Il est surprenant que les autorités ne répondent pas à une propagande aussi malveillante.".

Un autre commentateur a déclaré : "Les médias des Émirats arabes unis continuent de cracher du venin contre l’Algérie !". Il apparaît désormais sans le moindre doute possible que la stratégie des Emirats Arabes Unis est de déstabiliser l'Algérie.

Les Émirats impliqués dans l'instabilité sociale de plusieurs pays

Les Emirats sont soupçonnés d’être impliqués dans la déstabilisation de plusieurs pays arabes en prolongeant indéfiniment des conflits entre les peuples et leurs dirigeants : en Tunisie, au Soudan, en Egypte, au Yémen (où ils se disent victimes des rebelles Houthis), en Libye (où les Émirats ont suspendu leur soutien logistique aux troupes du maréchal Khalifa Haftar) et maintenant en Algérie. Les Émirats arabes unis font partie des plus grands investisseurs des pays du Golfe et cherchent à accroître leur influence en s'appuyant sur des réseaux de renégats et de rebelles de toute sorte. Outre le fait que cela se retournera contre eux, ils vont causer d'immenses souffrances durant des années et faire reculer le développement des pays visés de plusieurs décennies. A moins qu’un pays plus puissant ne fasse échouer cette stratégie diabolique, mais lequel le pourra ?

Ajoutons qu'il ne faut pas oublier les citoyens émiratis qui souffrent eux-mêmes du non-respect par leur pays de leurs droits fondamentaux, comme peut en témoigner Ahmed Mansour, incarcéré pour avoir voulu dénoncer les manquements au respect des droits de l'homme.

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Mis en ligne : Lundi 4 Septembre 2023
 
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