Les Algériens n’oublieront jamais les actes perpétrés par le Groupe islamique armé (GIA). L’Algérie a connu une horrible guerre civile appelée par les Algériens "la décennie noire", qui a duré 10 ans (de 1992 à 2002). Le conflit a opposé le Gouvernement algérien au GIA. L'émergence de cet obscur groupe est souvent expliquée par le fait que le peuple algérien espérait, à cette époque, que les problèmes de corruption et de chômage cesseraient grâce aux islamistes. Une partie de la population algérienne, exaspérée, soutenait l'islam politique. Précision importante : les islamistes n'étaient pas considérés comme des terroristes, mais comme des conservateurs musulmans, en Algérie.
Les Algériens n’ont jamais adhéré au terrorisme islamiste ou autre, et n'auraient jamais cautionné les actions menées par la suite par le GIA. Avoir des positions politiques conservatrices est une chose, être un extrémiste en est une autre !
En 2002, le conflit a pris fin suite à la reddition de l'Armée islamique du salut (AIS), branche armée du Groupe GIA. Le gouvernement algérien, piloté par l’Armée algérienne, est sorti victorieux de ce conflit.
Le bilan est terrible : en dix ans, les violences du groupe djihadiste ont fait plusieurs centaines de milliers de morts, ainsi que des milliers de disparus, plus d’un million d’Algériennes et d’Algériens ont été déplacés ou se sont exilés. Les violences, d’une barbarie innommable, ont suscité terreur, émoi et questionnements : Qui se trouvait réellement derrière ces horribles manigances et ces meurtres de masse ? Des Algériens musulmans pouvaient-ils vraiment vouloir la mort d’autres Algériens musulmans ? Autrefois, le peuple voulait avant tout l'arrêt au plus vite de tous ces massacres. Mais des années plus tard, les Algériens veulent des réponses afin comprendre pourquoi cela est arrivé.
Le Maroc impliqué dans la guerre civile algérienne
Le journaliste marocain Ali Lmrabet est à l'origine d'une révélation choc ! Il démontre l’implication directe des dirigeants du Maroc, appelés Makhzen, dans les actes terroristes perpétrés par le GIA en Algérie.
En effet, Ali Lmrabet a expliqué qu’après avoir eu accès à des documents classifiés des Renseignements secrets marocains, il fut interloqué de découvrir que le massacre perpétré sur des civils à Beni Ounif en Algérie, à la frontière marocaine, avait été planifiée et pilotée par le Maroc, alors qu’officiellement, cet acte barbare avait été revendiqué par l'Armée islamique du salut. Ce massacre attribué à des "terroristes algériens" avait fait 29 victimes parmi la population, le 16 août 1999. Les auteurs de ce massacre se sont réfugiés au Maroc, ce qui accrédite d'autant plus cette information révoltante. Le journaliste explique également que le mobile de cet acte terroriste à Beni Ounif était de saper la tenue du référendum de la Concorde Civile prévu en septembre 1999.
Pour rappel, ces massacres commis sur de pauvres Algériens, ont eu lieu quelques jours après les obsèques de l’ancien monarque du Maroc Hassan II, en juillet 1999, et l’intronisation de son fils Mohammed VI. Obsèques auxquelles avait assisté M. Abdelaziz Bouteflika, récemment élu président de l’Algérie à ce moment-là. La rencontre entre les deux nouveaux dirigeants à la tête des deux pays, avaient suscité beaucoup d’espoir pour l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations entre le Maroc et l’Algérie.
Mais c’était bien naïf de le croire ! Le "régime féodal marocain" (rappelons que le Maroc est un royaume et non une démocratie) consacre énormément de temps et de ressources pour nuire à son voisin.