Après une absence de 5 ans des théâtres libanais, à cause de la crise économique qu’a subie le Liban puis des mesures imposées par les gouvernements pour lutter contre la pandémie de Covid-19, la troupe Caracalla est revenue se produire au Liban dès le mois d’avril.
La troupe a joué une pièce de théâtre qu'elle a écrite après avoir fait des recherches sur la culture phénicienne, et qui se nomme très joliment La Phénicie d'hier et d’aujourd’hui. Avec cette pièce, elle nous a ramenés en Phénicie, un pays autrefois occupé par un grand peuple qui a su conquérir la Méditerranée et qui est très proche, culturellement, des Égyptiens antiques. L’histoire commence par un mariage phénicien. On voit Ahiram, roi de Byblos (aujourd’hui nommée Jebeil, une ville et un district), donner en mariage sa fille Siderous au fils du pharaon Ramsès II. Le mariage a lieu dans le temple d’Amon, et la décoration, les vêtements et la danse s'inspirent des styles phénicien, égyptien et grec.
On notera la citation par les comédiens de la troupe, des paroles de Saïd Akl, notamment: "Ils disent que le Liban est revenu, mais qui a donc pu leur dire qu'il était jamais parti?". Le spectacle ne s'est pas seulement distingué par des dialogues merveilleux, mais aussi par une performance éblouissante, faite de chants et de danses et de vêtements traditionnels!
Ce spectacle a été commandé par Dalia Dagher, fondatrice d’une association humanitaire, qui a invité un groupe de personnalités politiques de premier plan, tels Najib Mikati (Premier Ministre) et son épouse, May Mikati. La presse arabe dit qu'ils sont venus assister au spectacle avec plaisir!
Caracalla a souhaité offrir une partie de ses recettes à l'association caritative "Sur les toits de Beyrouth", qui aide les enfants dans le besoin, et a aussi souhaité venir en aide à "Dar Al Saada" (La Maison de l'Aide, en français) la résidence pour personnes âgées à Zahlé, menacée de fermeture.