Le Liban est (encore et toujours) en crise. Depuis le déferlement du Covid-19 sur le monde, le Liban est touché de plein fouet par une crise économique, laquelle s’ajoute à une crise politique existante depuis plusieurs années.
La livre libanaise est adossée à la valeur du dollar. Les deux monnaies sont d’ailleurs en usage courant dans le pays. Mais la crise économique a dévalué la livre face au dollar à tel point que si auparavant il fallait débourser environ 1500 livres libanaises pour obtenir un dollar US, il est envisagé de réviser le taux en ce début Juin 2020 à plus de 3900 livres pour 1 dollar.
Autant dire que cette dévaluation vient aggraver de façon très importante la perte du pouvoir d’achat des Libanais.
Il y a un mois, la grève des bureaux de change avait notamment été lancée en raison d'une vague d'arrestations à l’initiative du procureur financier à l'encontre de changeurs qui refusaient de respecter le plafond fixé par la Banque du Liban (BDL), soit en s’alignant sur le taux du marché noir, soit en refusant de mettre en vente leurs stocks de devises.
En plus de leur crise politique, de leur crise économique, c’est donc une crise financière qui s’installe et ne cesse de faire plonger le pays dans une situation de plus en plus inextricable.