Et si la Tour de Babel se trouvait plutôt à La Mecque ?
La ville de Babel restera inachevée.
On apprend en plus que le peuple est dispersé par quelqu'un qui s'appelle Yahwé. Mais qui est Yahwé ? C'est une transcription courante du nom propre utilisé dans la Bible plus de 6800 fois pour Dieu.
A cette époque nous n'étions pas encore des monothéistes dispersés sur la terre, le culte des hommes était de type assyro-babylonien. Ils habitaient au Moyen-Orient et avaient une déesse plus importante que les autres, Ishtar, cette Grande Déesse faisant partie de la triade des dieux-astres que ce sont :
- Sin (la Lune)
- Shamash (le Soleil)
- Enfin Istar représentant l'astre Vénus.
Une autre triade marquante était composée d’Anou, d’Enlil et d’Ea.
Croyances issues de Babel
"Aucune religion actuelle n’a un panthéon aussi fourni que le culte suméro-assyro-babylonien", selon Petra Eisele. Elle avance le chiffre de 500 dieux, précisant que certaines des listes les plus longues en comptent jusqu’à 2500. En fin de compte, d’après la Mythologie générale, publiée chez Larousse, "les théologiens officiels de la Babylonie fixèrent de façon à peu près définitive la hiérarchie des dieux, en les répartissant en triades". Mardouk, le principal dieu de Babylone, appelé plus tard Enlil ou Bel, était le dieu de la guerre.
Dans Les chemins de la foi, apprend-on que les dieux babyloniens et assyriens étaient étonnamment "humains"; ils avaient les mêmes besoins et les mêmes passions que les mortels. C’est la raison pour laquelle se répandirent des rites religieux, tels que la prostitution sacrée, que l’on peut difficilement considérer comme étant d’origine divine.
Bible de Jérusalem
L'histoire de la Tour de Babel, épisode dramatique qui engage à nouveau l'avenir de l'humanité, survient après le Déluge et s'intercale, sans lien apparent, dans la longue généalogie des descendants de Noé (la Table des peuples). Le récit, court et elliptique, est inspiré de diverses sources mésopotamiennes, orales et écrites (tablettes cunéiformes) : textes historiographiques (récit de Nabopolassar, premier souverain de la 11e dynastie de Babylone), épiques et mythologiques (Épopée de Gilgamesh, épopée sumérienne d'Enmerkar). Enfin, il s'appuie également sur une réalité archéologique : la cité de Babylone (l'hébreu ne distingue pas entre les deux noms Babel et Babylone). Adam, premier être doué de la parole, a été doté par Yavhé du pouvoir d'une langue parfaite dont les mots, en désignant les objets de l'univers, leur donnent forme, identité et existence. Cela dit, les mots ont un pouvoir qui ne doit pas être compris par des gens malveillants.
A Babel, le peuple n'a droit qu'à une information simplifiée, dénuée d'intérêt, alors que les "sorciers" de l'époque souhaitaient avoir un pouvoir absolu sur les choses. Mais qui construisit la tour ? Nemrod, petit-fils de Cham, fils maudit de Noé aurait construit la tour mais d'autres l'attribuent à Abraham. Sur la base du chapitre 10 de la Genèse, versets 8-10, où Nemrod est désigné comme souverain de Babel, il est considéré comme le tyran qui ordonna la construction de la Tour de Babel mais le chapitre 11 ne se prête pas à cette interprétation puisque nous ne savons pas qui est désigné par "bâtissons". Ce dont nous sommes sûrs, c'est que des hommes commencèrent à bâtir ‘une tour dont le sommet serait au même niveau que les nuages et que leur objectif était allé trop loin, puisqu'ils voulaient percer les secrets divins afin d'avoir le Pouvoir !
On notera que Nemrod veut dire Nous nous rebellons en persan. Or le persan était utilisée dans l'ancienne Irak, mais sous une forme très ancienne. Nemrod était l’arrière petit fils de Noé et le 1er Roi du 1er Empire né après le déluge universel. Il était connu pour être un grand combattant et rebelle au Dieu de l'Ancien Testament. Certains disent qu'il avait construit la Tour de Babel pour venger ses ancêtres de ce Dieu cruel qui avait ordonné le déluge et non pas par une mégalomanie égotique... La tour devait être suffisamment élevée pour que l'eau n'atteigne pas, ne noie plus les populations de nouveau…
L'usage d'une même langue et des mêmes mots par tous permet une communication sans équivoque garantissant harmonie et paix car ni méprise, ni incompréhension ne viennent troubler l'ordre social. Quand ces groupes se dispersèrent sur la terre, ils emmenèrent logiquement avec eux leurs conceptions religieuses. Avec le temps, ces conceptions, semblables dans le fond, subirent l’influence de traditions et d’événements locaux. D’"une seule religion" naquit bientôt "une centaine de versions". Manifestement, ce premier projet politico-religieux avait bien mal tourné.
Ses conséquences, qui se sont fait sentir au fil des siècles jusqu’à aujourd’hui, vous touchent personnellement. Vous avez pu vous en rendre compte si vous avez déjà essayé de discuter religion avec quelqu’un d’une autre confession. Même des mots courants du vocabulaire religieux, tels que "Dieu", "péché", "âme" et "mort", n’ont pas la même signification pour tout le monde. Il y a 300 ans, l’exégète anglais John Selden fit cette remarque pertinente: "Tout bien considéré, il est difficile de trouver quelque part trois [personnes] qui aient exactement la même religion." Voilà ce dont l’homme a hérité, tout cela à cause d’un puissant chasseur qui fut jadis incapable de terminer sa tour, parce qu’il ne bénéficiait pas de l’approbation du Créateur.
Où sont les vestiges de la tour de Babel ?
Et pourquoi pas à La Mecque ? Kaaba est aussi communément appelée Bayt Allāh "Maison de Dieu", ce qui est le sens de Bab-El. Mais est-ce que cela fait de La Mecque un lieu moins sacré ? Bien sûr que non, cela n'enlève en rien la sacralité du lieu, au contraire, Dieu a parlé aux hommes il y a longtemps. Nous pensons avoir tout compris de notre Terre et des sciences mais l'étendue des connaissances qui restent à découvrir est immense. La tour qu'est la kaaba correspond à "une seule maison construite de façon solitaire et robuste, s'élevant hautement dans le ciel ; toute bâtisse haute étant un sarh".
L'étoile de la ville de Babylone-Shinear
De source arabe et d'après Joshua bin Bairi il y avait une étoile en l'an 720 avant J.-C. bien visible au-dessus de la Tour de Babel et qui s'est effondrée ! Cet événement a coïncidé avec l'attaque des Chaldéens sur Babylone. Est-ce que les habitants ont gardé quelque vestige de cette époque ? L'étoile qui s'est effondrée a-t-elle explosé en morceaux ? S'en est-il suivi une pluie de météorites... ?
Ce qui était sacré avant l'est toujours de nos jours
Finalement, la Tour de Babel et l'antique cité de Babylone, celle qui abrite la Tour, étaient peut-être bien en Arabie et non pas en Irak, comme on l'a longtemps crû; il se peut par ailleurs qu'il y ait eu une Babylone en ancienne Irak, et une autre en Arabie. En Arabie elle s'appelait d'abord Shinear, ensuite elle a été renommée Babel par les Chaldéens. Mais selon nous, la Tour de Babel n'a pas vraiment disparu, Babel est devenue une quête pour beaucoup de croyants. Vous avez peut-être remarqué un détail : La Kaaba est de base carrée comme les ziggourat d'Irak, et a une porte sur le côté qui se trouve à hauteur d'homme et sans escalier. On peut supposer qu'à une époque, la Maison de Dieu était plus élevée.
Description d'Hérodote:
Le Grec aurait visité Babylone vers l'an 460 avant J-C.. Il a décrit la Tour de Babel comme un très grand bâtiment en briques avec un escalier qui menait au sommet, en colimaçon; la personne qui voulait atteindre le sommet en montant les escaliers devaient en faire 7 fois le tour, affirmait-il. L'immeuble aurait atteint environ 69,89 pieds de haut soit 21,14 m et occupé une superficie de 6458,35 pieds carrés soit 600 m². La Kaaba a les dimensions officielles suivantes : 14×47 mètres, couvrant une surface de 658 m2. Certains objecterons que Hérodote était fou et qu'il calculait mal. Pourtant, il faut reconnaître que malgré l'approximation (c'est un homme de l'Antiquité), les dimensions de la Tour de Babel laissent supposer que la théorie selon laquelle elle pourrait en fait être la Kaaba est tout à fait vraisemblable.
Au milieu de l'escalier il y avait un endroit avec des bancs. Au-dessus du sommet de la tour supérieure se trouvait un grand stand avec un grand banc, devant lui une table dorée, et il n'y avait pas de statues. Une seule femme des habitants de la ville serait choisie pour y dormir, selon les prêtres chaldéens, a écrit Hérodote.
Des écrits de Babyloniens indiquent qu'il y avait des traces de la présence de très vieilles briques en terre cuite et fixées ensemble avec du rouge, qui est le bitume, dont les Chaldéens se servaient pour des constructions. Selon des historiens, elles datent de l'époque de Nabuchodonosor. Nabuchodonosor avait donc décidé de restaurer la Tour de Babel.
Mais cette tour a été grandement détruite à l'exception de sa base après l'année 478 avant J-C., environ, et quand Alexandre le Grand est venu, il a ordonné l'enlèvement des débris et a manifesté le désir de reconstruire la tour plus tard, mais il est mort avant d'avoir commencé à le faire. Dans les années et les siècles qui ont suivi, les villages voisins ont enlevé les restes des pierres de la tour. Et d'autres ont reconstruit l'escalier intérieur, voilà ce que nous savons de source antique.
Enfin, une explication autour du nom de babel
Le sens de Babel : Nous savons par le livre de la Genèse que la tour a été nommée "Babel" parce que le Seigneur est allé sur Terre pour confondre les langues de toute la terre. "Babel" signifie confusion et cela est sans aucun doute construit sur la base du mot hébreu "Babel" qui signifie confondre/confus. Mais de nombreuses inscriptions cunéiformes montrent que "Babylone" ne vient pas de "Palalo" (qui signifie confusion) car en babylonien, le nom est écrit "Bab-Eli" (ou "Ilani" signifiant "Porte de Dieu" (ou la Porte des Dieux). Notons que la formule en sumérien akkadien, "ka-dingira", a la même signification, et il convient de noter que l'un des noms utilisés par Nebuchadrezzar est "papillam".