Des musulmans expriment leur colère après la mort du chef du Hamas

Ismaïl Haniyeh en 2006
Ismaïl Haniyeh en 2006

Des musulmans ont exprimé, mercredi 31 juillet 2024, leur colère après la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Ce dernier a été tué à Téhéran (donc sur le territoire iranien !) par une frappe imputée à Israël. Sa mort a causé colère et stupéfaction parmi les meilleurs soutiens de la cause palestinienne. Les différentes diplomaties du monde arabe, mais aussi la Turquie, la Chine et la Russie, ont exprimé leurs inquiétudes quant au sort des rares Palestiniens encore en vie dans le territoire de Gaza. Quant à Ismaïl Haniyeh, sa mort suscite d'autant plus d'indignation que sa famille, qui avait trouvé refuge dans des camps palestiniens, a également été assassinée. L’État d’Israël n’a pas encore revendiqué cet acte terroriste, même s’il ne cache pas en être satisfait…

"Il faisait partie des hommes à abattre. Considéré comme un des responsables du soulèvement du 7 octobre, Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas exilé au Qatar, était dans le viseur d’Israël.". Pour le président Massoud Pezeshkian, il ne fait aucun doute qu’Israël a assassiné le chef du parti Hamas. Autre information et non des moindres : son assassinat est survenu quelques heures après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef de la branche armée du groupe chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, mardi 30 juillet au soir près de Beyrouth.

Le chef de l’Etat iranien, qui assistait à sa propre cérémonie d’investiture à Téhéran, a rendu hommage à un "leader courageux". Il a déclaré : "La République islamique d’Iran défendra son intégrité territoriale, son honneur, sa fierté et sa dignité, et fera regretter aux envahisseurs terroristes leur acte lâche".

Recep Tayyip Erdoğan (le 27 juillet 2024)
Recep Tayyip Erdoğan (le 27 juillet 2024)

Les pays qui se sont indignés

En Turquie, Le président turc Recep Tayyip Erdogan, duquel est venue la déclaration la plus courageuse et humaniste, a condamné "l’assassinat perfide de son frère". "Que Dieu ait pitié de mon frère Ismaïl Haniyeh, tombé en martyr à la suite de cette odieuse attaque", a-t-il déclaré, dénonçant "la barbarie sioniste".

Au Liban, le Hezbollah a dénoncé l’assassinat de Haniyeh et assuré qu’il allait "renforcer la détermination" à faire face à Israël.

Le Qatar, où la direction politique du Hamas a trouvé refuge, a dénoncé un "crime odieux" et mis en garde contre une "escalade dangereuse" dans la région Moyen-Orient. Il a dénoncé un véritable "assassinat" qui constitue, nous citons : "une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire" (communiqué de son ministère des Affaires étrangères). Véritable porte-parole du parti palestinien, le Qatar est impliqué aux côtés de l’Egypte et des Etats-Unis, dans des pourparlers pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza.

L’Egypte a condamné "la dangereuse politique israélienne d’escalade des deux derniers jours" risquant de provoquer "un conflit dans la région qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité". Sans toutefois mentionner le nom d’Ismaïl Haniyeh ou le Hezbollah de façon explicite.

L’Algérie, fervent soutien des Palestiniens, a condamné "fermement", ce mercredi 31 juillet, l'assassinat à Téhéran du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh qui participait à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, Monsieur Masoud Pezeshkian, dénonçant une opération lâche et odieuse.

De son côté, la Chine, qui soutient également la cause palestinienne, a condamné un "assassinat". "Nous sommes très préoccupés par cet incident, nous nous opposons vigoureusement et condamnons cet assassinat", a déclaré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Monsieur Lin Jian.

Confrontations entre Israéliens et Palestiniens
Confrontations entre Israéliens et Palestiniens

Du côté israélien, on se demande s’il reste des otages à Gaza

Avi Ben-Ishaï, un habitant de Haïfa (Israël) se frotte les mains et espère que "toute la direction du Hamas" subira le même sort que celui du chef du Hamas. En outre, des habitants d’Israël se demandent s’il reste toujours des otages à Gaza et, de source médiatique, il resterait deux otages français : Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, deux pères de famille de 49 et 53 ans.

En réalité, tout le monde fait semblant de s’inquiéter du sort des improbables otages du 7 octobre (mais en reste-t-il réellement ?). Rappelons que toutes ces actions meurtrières ont trouvé leur justification dans les actes du 7 octobre. Toutefois, des otages israéliens, une fois libérés, avaient témoigné que c'était l'armée israélienne qui était l'auteur des massacres du 7 octobre et non les Palestiniens !

Cela devrait suffire à faire comprendre, même aux plus endormis, que cette prise d’otages est une mascarade voulue, et orchestrée par le chef de l’Etat israélien !

En attendant de découvrir la vérité un jour, on peut en effet craindre une escalade des violences dans la région Moyen-Orient, dans la mesure où Israël ne tient jamais ses promesses de paix ! Rappelez-vous : Israéliens et Palestiniens s’était mis d'accord pour un cessez-le-feu permanent à partir du 27 août 2014. Dix ans plus tard, Israël a détruit la totalité – ou presque – des édifices de Gaza. Mais voyez-vous, l’Etat israélien ne tue pas des Palestiniens et ne détruit pas le territoire palestinien, non, "Il lutte contre le Jihad islamique" ! Qui croit encore à ses mensonges ?!

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Mis en ligne : Samedi 3 Août 2024
 
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