Hassan Abu Zayed tué à Gaza par un groupe armé palestinien

Hassan Mohammed Abu Zayed tué à Gaza par des policiers palestiniens
Hassan Mohammed Abu Zayed tué à Gaza par des policiers palestiniens

Le 23 juillet 2021, Hassan Mohammed Abu Zayed, résident de Gaza et âgé de 27 ans a été pris pour cible par les forces de sécurité palestiniennes. Le groupe armé nommé "Hama Al-Thaqour" (حماه الثاقور) a ouvert le feu dans sa direction. Ces forces de sécurité comme on les appelle, ont prétendu qu’il avait cherché à forcer l’un des checkpoints à l'est de Gaza ville. L’homme, touché par un tir, a finalement succombé à ses blessures peu après.

La version donnée par ces miliciens rattachés au Hamas, puis reprise par un communiqué du ministère de l'Intérieur à Gaza, a été remise en cause par la Commission indépendante des droits de l'homme. Cette même commission a réclamé l'ouverture d'une enquête criminelle afin de faire la lumière sur la mort de Hassan Mohammed Abu Zayed (27 ans). "L’incident" est pris au sérieux et la famille réclame une enquête car pour les proches de Hassan, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un meurtre.

La Commission explique que ses doutes sont fondés et a déclaré: "Selon ses proches, le jeune homme était accompagné de deux amis et se déplaçait dans un véhicule de couleur noire. Alors qu’ils étaient sur la route d’Al-Jaru, la voiture a été touchée par des tirs à un poste de contrôle dont la ville de Gaza est responsable. Cela est arrivé dans le quartier d'Al-Qurum, près de la mosquée Al-Hussein, à l'est. Ces tirs ont causé la mort de Hassan Abu Zayed d'une balle alors qu’il était assis sur le siège arrière. Ses amis l'ont emmené au complexe médical d'Al-Shifa le 23/07/2021 vers 23h50. Nous avons désigné un médecin privé pour assister à l'autopsie  avec l'approbation de la famille et du ministère public. Selon le rapport initial réalisé après l’étude du corps d’Hassan, une balle logée dans l’abdomen a causé des lacérations dans l'artère principale puis a endommagé l'aorte et finalement entrainé le décès du jeune homme.".

Le problème réside dans le fait que la déclaration du ministère de l’intérieur cherche à défendre les hommes du groupe armé en avançant une version des faits bien différente. "Vendredi soir 23/07/2021, un véhicule roulant à grande vitesse est allé en direction de l'un des postes de contrôle des forces de "Hama Al-Thaqour" dans la zone frontalière orientale du quartier d'Al-Tuffah à l'est de la ville de Gaza. Le personnel du poste de contrôle a considéré que le mouvement du véhicule était suspect. Dès lors ils ont fait signe à son chauffeur de s'arrêter, mais comme il a refusé, voyant le véhicule continuer à se déplacer à grande vitesse, deux coups de feu ont été tirés sur le véhicule. Le véhicule ne s'est pas arrêté, et il a pris la fuite. Un homme a été atteint par les coups de feu puis a été emmené à l'hôpital Al-Shifa, tandis que deux autres personnes qui se trouvaient à l'intérieur du véhicule ont été placées en garde à vue.". Les deux amis de Hassan qui l’ont déposé au centre médical d'Al-Shifa sont bel et bien en garde à vue actuellement. La commission réclame de pouvoir les interroger puisqu’ils sont les premiers témoins et qu’ils n’ont aucun tort.

Ce fait divers de la bande de Gaza est triste et semble illustrer une bavure de la part de l'Autorité palestinienne qui est très critiquée ces derniers mois. En particulier depuis que les responsables du Hamas ont pratiqué une série d’arrestations contre les opposants politiques et contre les personnalités qui critiquent l’action du Hamas. Une de ces arrestations a particulièrement mal tourné pour l’opposant Nizar Banat qui est mort en détention. Nizar était affilié au Fateh et critiquait depuis plusieurs années les actions du Hamas. La population réclame également une enquête pour ce dernier et l’a surnommé le "Khashoggi palestinien". Quand on est Arabe, on n'est en paix nulle part et cela est particulièrement vrai en Palestine.

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Mis en ligne : Dimanche 1 Août 2021
 
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