Les Israéliens infiltrent la vie des Palestiniens comme des agitateurs
Les Israéliens n’ont pas fini de se moquer du droit international, des injonctions de l’ONU et des nombreuses condamnations à leur encontre. Ils n’en ont que faire et personne au monde semble pouvoir les réprimander. Actuellement l’Autorité palestinienne organise une campagne électorale en vue des élections législatives. Hasard du calendrier, en Israël des élections législatives sont en cours de préparation également. Ce qui choque cette fois c’est que les campagnes électorales israéliennes, à savoir les meetings et les collages d’affiches ont lieu aussi en territoire palestinien ! Le projet d'un futur État palestinien s’étiole tous les jours un peu plus.
Si vous vous promenez sur les routes de Cisjordanie ce printemps, vous verrez des affiches électorales interrompant les magnifiques paysages d'oliviers et d'amandiers. Mais qui sont les candidats sur ces affiches ? Les Palestiniens vivant en Cisjordanie voulant être élus pour un siège parlementaire probablement ? En réalité, il s’agit plutôt de candidats israéliens faisant campagne pour obtenir un mandat au parlement israélien… Avouez que c’est scandaleux.
Israël occupe et contrôle l'intégralité de la Cisjordanie dans les faits. L’État hébreu a annexé par la force et contre le droit international une grande partie des territoires palestiniens par des installations massives de 650 000 à 750 000 colons Israéliens. Pourtant, en vertu du statut de Rome de la Cour pénale internationale, une entreprise de colonisation de cette nature est non seulement illégale, mais constitue également un crime de guerre.
Les Palestiniens ont-ils une chance de s’en sortir ?
L'Autorité palestinienne était censée exister pendant cinq ans en attendant que les Palestiniens constituent un État souverain, mais cet État n’a jamais été créé. Et pour cause, les gouvernements israéliens successifs s'en sont assurés, utilisant les colonies et l'annexion pour transformer la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem en un archipel de territoires isolés avec une population palestinienne harcelée et affaiblie.
Par ailleurs, pour des questions légales, il est pratiquement impossible de concevoir un parti en dehors des deux partis existants que sont le Hamas et Fatah. Deux partis qui sont composés de vieux politiciens (en moyenne 70 ans) uniquement présents pour représenter leurs propres intérêts. L’émergence de nouvelles forces politiques est donc quasiment impossible. Dans le détail : un candidat aux élections désireux de présenter une liste indépendante doit être âgé de 28 ans minimum ; un âge requis parmi les plus élevés au monde. De plus, l’Autorité palestinienne demande la somme de 20 000 dollars US pour valider une liste électorale. Autant dire que dans une économie sinistrée, sous embargo du voisin tyrannique, la population très jeune n’a aucune chance de voir émerger un nouveau représentant politique. Les jeunes ont donc le sentiment de n’avoir aucun droit civil et on assiste à un désintérêt de la vie politique. Et par effet domino, personne n’a envie de soutenir un peuple qui n’a plus envie de se battre.