L'astrologue Michel Hayek a-t-il prédit l'assassinat de Saleh Al-Arouri ?

Saleh Al-Arouri
Saleh Al-Arouri

Lorsqu'un événement majeur survient dans le monde, certains s'empressent de rééditer et de diffuser des extraits des prédictions du célèbre devin libanais Michel Hayek. Cet astrologue libanais fait des prédictions diffusées à la télévision, au début de chaque nouvelle année. Ses révélations font parfois très peur, mais peuvent aussi prédire le meilleur.

Ainsi, plusieurs des prédictions de Michel Hayek se sont réalisées, au nombre desquelles la mort de Sabah Al-Ahmad, l’ancien émir du Koweït, l'explosion du port de Beyrouth, la guerre ukraino-russe et la mort de Saeb Erekat, secrétaire du Comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).

En 2020, lors de ses prévisions astrales pour 2021 concernant le Moyen-Orient, Michel Hayek avait prédit que le Parlement tunisien et les institutions qui y sont liées subiraient une forte instabilité politique. L’astrologue avait même prédit une détérioration de la situation économique, qui pousserait les Tunisiens au crime. Et cela s’avèrera exact !

Mais comme vous pourrez le lire dans cet article, l'astrologue a également prédit de beaux événements à venir et une reconstruction pour son pays, le Liban.

Assassinat de membres des brigades al-Qassam

Le 3 janvier 2024, les militants de l’OLP ont fait circuler une vidéo dans laquelle l’astrologue parle d'un événement grave qui aurait lieu au Liban durant l'année 2024.

Hayek a en effet déclaré dans ses prédictions pour l'année 2024 qu'une unité secrète nommée "l'Unité numéro 269" perpétrerait un assassinat contre des personnalités importantes, au Liban. Cette prédiction a fait dire à certains militants de l’OLP qu’il s’agissait de l'assassinat du chef Saleh Al-Arouri et de deux commandants des Brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas). Le mardi 2 janvier 2024 au soir, il y a eu une attaque de drone contre un immeuble de la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth : c’est lors de cette attaque que le chef Al-Arouri a péri.

Al-Arouri rencontre un conseiller iranien lors d'une visite diplomatique (2017)
Al-Arouri rencontre un conseiller iranien lors d'une visite diplomatique (2017)

Saleh Al-Arouri vivait à Beyrouth depuis décembre 2015. Cet homme politique, qui a contribué à la création en 1991 des Brigades al-Qassam, la branche militaire du mouvement de résistance palestinien Hamas en Palestine, a participé aux négociations pour la conclusion de l'accord Wafa al-Ahrar, le 18 octobre 2011. Cet accord, mis en place entre la Résistance Palestinienne et l’Occupation israélienne, consistait à libérer 1027 prisonniers palestiniens en échange de la libération du soldat israélien Gilad Shahlit. Toutefois, l’accord a été trahi de nombreuses fois par l’Occupant israélien qui arrêtera des Palestiniens déjà libérés.

Saleh Al-Arouri a été détenu pendant plus de 18 ans dans les prisons israéliennes, et lors de sa dernière libération en 2010, il a été expulsé vers la Syrie où il a vécu trois ans. Ensuite, suite à l'aggravation de la crise politique en Syrie en 2012-2013, il est parti pour la Turquie. Peu de temps après, il a quitté la Turquie et s'est installé provisoirement dans plusieurs pays, dont le Qatar et la Malaisie, pour finalement s'installer à Beyrouth.

Son assassinat fait craindre des représailles à l’Occupant israélien ! "Les craintes d’une extension du conflit prennent désormais le pas sur les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. La mort du numéro 2 du mouvement islamiste palestinien mardi dans une frappe sur Beyrouth oblige désormais l’armée israélienne à craindre de lourdes représailles du Hamas" selon le Huffingtonpost.

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Mis en ligne : Mercredi 3 Janvier 2024
 
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