Pour Laila Ghofran, évoquer le meurtre de sa fille est une ligne rouge

Une nuit, croyant que les étudiantes dormaient, il est entré dans l’appartement des jeunes filles. Il s’est introduit d’abord dans la cuisine où il a volé la somme de 400 livres égyptiennes soit environ 12 euros. L’intrus avait dû repérer l’emplacement de chaque chose auparavant, puisqu’il a su où aller chercher les affaires des victimes. Puis, en allant dans le salon, il a aperçu Hiba, qui s’est mise à crier. Il a alors agressé la jeune fille mais celle-ci s’est débattue, jusqu’à ce que le meurtrier la poignarde avec un couteau. La laissant pour morte, il a quitté la pièce et entendu la voix d’une autre fille, Nadine. Celle-ci a pris son téléphone portable pour essayer d’appeler les secours, mais elle n’en a pas eu le temps : Le jeune homme l’a poignardée à plusieurs reprises, sur plusieurs parties de son corps. Une fois les deux étudiantes décédées, Mahmoud a pris le portable de la jeune fille et la somme d’argent, et s’est enfui.

Le soir de la découverte des corps des deux victimes, Mahmoud a donné le portable volé à son ami Mohamed Dorgham. Mohamed a passé plusieurs appels avec le téléphone de la victime sans savoir que cela permettrait à la police de remonter la piste. Grâce à ce téléphone, Mohamed a finalement avoué que c'était Mahmoud qui lui avait remis, ce qui a permis son arrestation. Une fois en garde à vue, Mahmoud a tout avoué auprès des inspecteurs de police.

Laila Ghofran : le meurtre de sa fille ne doit pas inspirer une série !

Dans ses déclarations sur un site Internet, Laila a expliqué qu’elle prendrait les mesures juridiques qui s’imposent si la série télévisée s’inspirait réellement du cas de sa fille, mais a souligné qu’elle attendrait que la série soit diffusée avant de porter un jugement.

La chanteuse a mis en garde les créateurs de cette série car elle craint qu’elle ne révèle des informations susceptibles de nuire à la réputation de sa défunte fille.

La réponse du scénariste

Le scénariste Mohamed Al-Ghaiti s'est dit surpris qu’elle fasse le lien entre la série et l'affaire du meurtre de la jeune étudiante marocaine, d'autant plus que la série n'a pas encore été diffusée à la télévision.

Al-Ghaiti a souligné que son œuvre "n'avait rien à voir avec le cas du meurtre d'Hiba Al-Akkad, qui avait fait grand bruit en 2008, bien que le scénario de la série soit inspiré d’une affaire de meurtre de d’une étudiante dans sa cité universitaire.". Il a souligné que le dernier épisode de la série, notamment la scène "Cour", était dédié à l’âme de l’étudiante égyptienne Naira Ashraf, victime d’un crime odieux commis par son camarade étudiant en 2022.

Dans la scène du "Tribunal", l’acteur qui interprète le rôle du juge cite les paroles d’un juge égyptien, Bahaa Al-Marri, qu'il a prononcées lors de la déclaration de la peine de mort de l'assassin de Naira : "Ce monde est celui du matérialisme, des futilités. Certains, dans ce monde matérialiste, ne peuvent résister à l’attrait du gain facile. Le matérialisme prend le contrôle des esprits et l'homme devient une machine, un être sans conscience, une espèce de mensonge qui n’a plus de morale et cela perdure à cause du fait que le matérialisme de la société envoûte les hommes qui se complaisent dans des trivialités.". Trivialités qui aboutissent à des drames, visiblement.

Synopys de la série Meurtre de Minuit

Le Caire, Mars 2022, deux jeunes étudiantes vivent dans une cité universitaire en Egypte. Cependant, un drame a lieu : l’une des étudiantes est victime d’un assassinat. Une enquête est ouverte et les circonstances de crimes odieux commis dans cette cité universitaire sont bientôt révélées. Figurent (entre autres) au casting : l'acteur égyptien Salah Abdullah et l'actrice égyptienne Rania Youssef.

"Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence" pourrait-on dire, si le scénariste n’avait avoué s’être inspiré de faits réels.