La police de Dubaï se modernise et met en avant ses réussites

La police de Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, s'est associée à des psychologues pour résoudre des crimes perpétrés contre des enfants, notamment la mort d'une fillette de 5 ans qui a été torturée par sa belle-mère et le meurtre d'un nouveau-né par sa mère.

Le capitaine Mohamed Suleiman, directeur adjoint du département de psychologie médico-légale, affilié à la Direction générale de la police de Dubaï, a déclaré que le pôle enquête de la police respecte un protocole scientifique avancé et moderne mais que les témoignages des enfants étaient également recueillis avec soin.

Une fillette de 5 ans torturée par sa belle mère

Selon le rapport médico-légal, la petite fille est décédée après avoir subi de multiples blessures, notamment de graves coups à la tête et d'autres parties de son corps. Suleiman a déclaré que l'affaire était dépourvue de preuves matérielles, car les seuls témoins étaient les deux sœurs de la petite fille, âgées de sept et neuf ans, une femme de ménage ainsi que le père de la famille: "Le ministère public nous a demandé de vérifier l'exactitude des déclarations des enfants".

Les psychologues ont évalué la psyché des deux filles et ont veillé à ce qu'aucune question suggestive ne soit posée, ceci afin de ne pas orienter leur réponse. Suleiman a confirmé que les déclarations des deux filles étaient exactes, et voici ce qu'elles ont déclaré aux policiers: elles ont expliqué que leur belle-mère, une résidente des EAU, avait utilisé des méthodes sévères de punition lorsque leur sœur décédée faisait une erreur. La belle-mère a battu la fillette de 5 ans, lui a enfoncé des vêtements dans la bouche, l'a forcée à manger un piment et l'a enfermée dans la salle de bain pendant longtemps.

La femme de ménage a corroboré les témoignages des deux filles, tandis que le père a admis qu'il était au courant des punitions, mais n'est pas intervenu. Après avoir interrogé la belle-mère, une évaluation psychologique a été menée, qui a confirmé qu'elle avait des tendances agressives, irritables et colériques. Ces différentes évaluations psychologiques ont permis de mettre en accusation la belle-mère qui risque une peine sévère.

Un nouveau-né assassiné par sa mère

Une femme de chambre enceinte, qui a caché sa grossesse au propriétaire de la maison, a accouché, a étouffé l'enfant avec un morceau de tissu et l'a jeté à la poubelle.

Au cours de l'interrogatoire, Suleiman a déclaré que les psychologues avaient tenté de déterminer si cette femme souffrait d'une maladie mentale ou si elle avait été affectée par les circonstances de l'accouchement. Mais les tests psychologiques ont révélé qu'elle avait parfaitement conscience de ce qu'elle faisait et elle a été condamnée pour son crime.

Le département de psychologie a coopéré avec le ministère public de Ras Al Khaimah pour résoudre l'affaire. Suleiman a déclaré que le ministère public demande généralement de vérifier l'exactitude de la déclaration d'une personne, que le ministère évalue en tenant compte de ses capacités mentales.

Les cas de suicide également passés au crible

Le Département d'analyse du comportement et de la personnalité procède également à ce qu'on appelle une "autopsie psychologique" pour les personnes décédées par suicide.

L'autopsie vise à déterminer les causes de la mort en imaginant et recréant l'état psychologique de la personne qui s'est suicidée. En effet, il n'est pas rare que les assassins déguisent leurs meurtres en suicide, il est donc du ressort des forces de l'ordre d'enquêter, même en cas de suicide qui semble évident.

Auteur : L'équipe de Orientale.fr

Mis en ligne : Mercredi 13 Octobre 2021

Dans la même thématique