Antiquité
Dans l'Antiquité, les Kabyles pratiquaient une religion de type grecque ancienne. Ainsi, nous savons que les anciens croyaient que l’huile d’olive était un cadeau d’Athéna. Ils parlent une langue proche de celle des Égyptiens. Y compris au niveau de la prononciation.
Selon les Romains, les Kabyles sont organisés en confédérations que les Romains appellent Quinquegentiens et Bavares. L'historien Ammien Marcellin fait connaître les différentes tribus Quinquegentiennes sous les noms de Tendenses (Ifnaien), Mississenses (Imssissen), Isaflenses (Iflissen), lesalenses (Aït Irathen) et Jubaleni (dans les Bibans).
La Kabylie fait partie du royaume de Numidie. Il est plus tard annexé par l'Empire romain, et est divisé entre les provinces d'Afrique et de Maurétanie césarienne. Les Romains puis plus tard les Byzantins contrôlent la route principale et la vallée, et évitent les montagnes (appelées Mont Ferratus, littéralement : montagnes de fer). Les Kabyles sont le fer de lance de nombreuses révoltes contre la domination impériale romaine dans la province, les plus dévastatrices étant celles des Quinquengentiens et leurs alliés Bavares, puis celle du chef Firmus.
Époque ottomane
Sous le règne des Turcs ottomans, la majeure partie de la Kabylie est inaccessible aux Deys (gouverneurs de la régence d'Alger), qui doivent se contenter d'alliances militaires ou commerciales, de raids occasionnels et de colonies militaires dans certaines vallées. Dans les années précédant et suivant la période ottomane, la famille Belkadi règne un bon moment sur la grande Kabylie, ayant pour capitale Koukou, aujourd'hui un petit village près de Tizi Ouzou ; mais son pouvoir décline au 17ème siècle de notre ère.
Les Kabyles sont relativement indépendants du joug ottoman pendant l'époque ottomane du Maghreb. Ils résident dans trois royaumes différents, le royaume de Koukou, le royaume des Aït Abbès, et la principauté des Aït Jubar. Les royaumes kabyles bénéficient d'une certaine reconnaissance internationale (ils ont des représentations diplomatiques en Espagne, notamment). Dès 1512, le corsaire turc Arudj Barberousse se joint aux différentes tentatives kabyles de reprendre Bejaïa aux Espagnols grâce à leurs connaissances en navigation. Les Kabyles alliés aux Ottomans reprennent Bejaia définitivement en 1555.
Un mot sur les symboles kabyles
Traditionnellement, les femmes berbères se tatouent avec des motifs ésotériques dans le but de les protéger du "mauvais oeil", des maladies et des blessures. Ces motifs sont longtemps restés secrets car le fait de révéler leur sens leur ôterait leur caractère magique, pensait-on à l’époque.