"Un chenil pour les chiens"
L'administration Trump annonce un plan qui permettrait de détenir indéfiniment des enfants sans-papiers. Dix-neuf États ont déposé le 26 août 2019 une plainte fédérale contre la nouvelle réglementation de l’administration Trump sur la détention illimitée des familles immigrées, au nom de la dignité humaine. Les camps de détentions américains ont en effet été qualifiés de "chenil pour les chiens"...
Le procureur général de la Californie, Xavier Becerra, et le procureur général du Massachusetts, Maura Healey, ont joint leurs efforts dans une action commune en affirmant qu'une détention prolongée causerait un préjudice irréparable aux enfants et aux communautés qui les accepteraient après leur libération du centre fédéral.
"Cette nouvelle règle de Trump met indûment en péril la sécurité et le bien-être des enfants", a déclaré Becerra dans un communiqué. "Aucun enfant ne mérite d'être laissé dans des conditions aussi mauvaises pour son âge."
Les autorités fédérales prévoyaient des actions judiciaires de contestation concernant la proposition de Donald Trump, contestation qui pourrait prendre effet dans les 60 jours si un juge fédéral l’approuvait. Kevin McAleenan, secrétaire par intérim de la Sécurité intérieure, a déclaré mercredi 20 août 2019 en annonçant la règle selon laquelle il serait soi-disant prévu de garder les familles ensemble tout en traitant efficacement leurs demandes d'asile: "Aucun enfant ne devrait être un pion dans un stratagème visant à manipuler notre système d'immigration".
Le projet de règlement traite de l'accord de 1997 conclu dans le cadre d'un recours collectif connu sous le nom de règlement Flores. L’accord prévoit que les enfants sans-papiers arrivés non accompagnés soient libérés le plus rapidement possible pour leur bien-être. Il comprend une limite de 20 jours de détention.
Une décision de justice de 2015 a étendu la politique aux familles, qui, selon des responsables de l'administration, a encouragé les familles à franchir illégalement la frontière dans l'espoir d'une courte détention.
La juge Dolly Gee, de la Cour de district américaine, qui supervise la transaction de Flores, devrait approuver le règlement proposé par l'administration Trump avant de remplacer le règlement de Flores.