Craignant de nouvelles attaques terroristes depuis le 11 septembre 2001, la France n’a eu de cesse de sécuriser ses frontières avec le reste de la Méditerranée, ce qui a provoqué une augmentation des contrôles de l’entrée des personnes, des biens et marchandises en France ainsi qu’une coopération à la sécurité de régions.
Les relations entre l’Algérie et la France sont actuellement à un point critique. Alors que la priorité est donnée à la sécurité, de vieux problèmes s’aggravent, comme l’immigration qui, bien que décroissante – il y a un million d’Algériens en France, mais seulement 14 000 Algériens viennent en France chaque année, pour la plupart des travailleurs temporaires ! – les relations avec les Algériens d’origine sont considérées comme problématiques. Certains Algériens passent outre l’interdiction de venir en France et vivent en situation irrégulière. On ne comptabilise pas le nombre de décès d’Algériens en France, mais si on le faisait, on aurait surement tôt fait de s’apercevoir qu’il y a plus de décès que de naissances et de personnes qui entrent sur le territoire.
Les Algériens en tout cas ne détestent pas les Français et ne viennent pas pour les "allocations familiales" puisque c’est un bien maigre avantage comparé à un climat tempéré, à l’eau courante et à l’accès à la culture ! Eh bien, oui la culture a de l’importance aux yeux des Algériens.
Rappelons également que bon nombre d’Algériens, en fait l’écrasante majorité des Algériens, venus en premier sur le sol français n’étaient pas des musulmans "terroristes" mais des Algériens kabyles qui avaient la réputation d’être des travailleurs ou des hommes qui avaient servi sous les drapeaux français !
Et si les Algériens demandent à ce qu’un travail mémoriel soit fait par la France par rapport aux innocents massacrés en Algérie ce n’est pas dans le but d’obtenir des avantages en France pour devenir ministre, ou autre, ou pour obtenir des dommages-intérêts. C'est avant tout parce que la colonisation qui a nié l’identité algérienne a traumatisé les générations suivantes qui l’ont enfoui. Les Algériens aimeraient repartir du bon pied avec le peuple français, sur des bases de partenariat gagnant-gagnant.
En tous cas, nous disons là aux Algériens toutes les attitudes algériennes à mettre au placard pour mieux vivre en France et ne pas heurter nos amis français.
1- On revoit ses codes de politesse
En France, on serre la main aux hommes et aux femmes que l’on ne connaît pas, mais on se fait la bise entre amis, hommes et femmes, donc. Mais dans le domaine privé uniquement. Attention, si en Algérie on peut faire jusqu’à 4 bises si on n’a pas revu quelqu’un depuis longtemps, en France, on en fait 2 seulement: on tend la bonne joue ! Les Français tendent la joue droite en premier, les Algériens, eux, tendent la joue gauche. Il faut s’y habituer !
2 - On ne parle pas en arabe dans la rue
D’abord, cela est considéré comme impoli, même si votre voisin vietnamien parle vietnamien avec ses potes. Il vaut mieux parler un français approximatif avec un accent à couper au couteau que de "beugler" au téléphone "allôooo ! Wesh rak ???" (allôôô, comment vas-tu ?). Sinon, vous allez susciter la méfiance de votre voisin de devant ou en tous cas attiser sa paranoïa ("ces Arabes, la discrétion, ils ne connaissent pas !").
3 – Stop à la drague de rue
En Algérie, la drague est une seconde nature, mais en France, elle vous fera presque ficher au grand banditisme ; en effet, on se contente d’être courtois et poli avec les dames. On ne dit pas "Bababa : comme elle est belle !" à une femme, en lui demandant où elle habite, qu’est-ce qu’elle fait dans la vie, parce que justement on connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui travaille dans la même société que la dame. C’est impoli.