Alors que Miss Guadeloupe Clémence Botino récemment élue Miss France 2020, est sous le feu des critiques et s'apprête à attaquer en retour en justice ceux qui l'ont critiquée pour sa couleur de peau, nous apprenons par hasard qu'elle a des origines indiennes par sa mère. Vous nous direz, quel est le rapport entre les Antilles et l'Inde ? Est-elle métis ?
En réalité, non ! Cette jeune femme est Antillaise par son père et Indienne par sa mère, mais cela s'explique pour des raisons historiques. Les îles accaparées par la France dans l'Océan Atlantique, que sont la Guadeloupe et divers archipels, ont été un véritable enfer pour des esclaves noirs durant des siècles, exploités sur les plantations. Après l’abolition de l’esclavage en 1848 en France, des travailleurs indiens ont été embauchés dans les Antilles pour pallier le manque de main d’œuvre. Ce fait explique qu'une partie de la population antillaise a des origines indiennes.
Cette élection Miss France, plus que toute autre peut-être, a fait couler beaucoup d'encre du fait que les internautes et le jury préféraient Miss Provence. Malgré son charme irrésistible et ses yeux bleus turquoise Miss Provence a peut-être payé la mauvaise réputation de la région aux yeux des Parisiens qui ont massivement voté pour Miss Guadeloupe. Il faut reconnaître que les Provençaux, n'ont plus le cœur sur la main, ce côté flamboyant qui forçait l'admiration : extrême dureté, mesquinerie sont devenus l'apanage de beaucoup de Provençaux, il faudrait en tirer les leçons plutôt que de s'enfermer dans sa fierté.
Le Méditerranéen peut être aussi sympathique que l'Antillais, alors c'est à chacun de faire les efforts qu'il faut pour mériter la victoire. Certes, Lou Ruat, a fait et fait encore ses études en France, dans la moyennement prestigieuse académie d'Aix-Marseille, alors que l'Antillaise elle, a fait une partie de ses études à Miami aux Etats-Unis, tout en étant passionnée de salsa.