C’est encore une histoire indigne de la France, une histoire que nous n’aurions jamais vu se produire dans la France d’il y a quelques décennies. Un jeune garçon algérien hospitalisé en France n’a plus qu’une seule volonté, revoir une dernière fois ses parents, mais ce souhait ne sera pas exaucé par une administration française dont les décisions sont incompréhensibles et inhumaines.
En Algérie, le jeune Wassim et ses parents, habitant la ville d’Annaba, apprennent le diagnostic médical le concernant alors qu’il n’est âgé que de 8 ans. Le verdict est terrible : une leucémie (cancer) sous une forme grave. A court de traitement, les médecins algériens recommandent à la famille de faire soigner le garçonnet à l’étranger, où il aura plus de probabilités d’être guéri. En 2017, le couple se tourne alors vers la tante du jeune Wassim qui vit près de Rouen. Les parents souffrent de l’éloignement vis-à-vis de leur enfant et vont à plusieurs reprises rendre visite à leur fils, désormais hospitalisé au CHU de Rouen.
Mais depuis 2018, l’administration française refuse aux parents leur visite auprès de leur enfant sans raison valable. A l’enfer arbitraire que l’administration française fait vivre à Wassim, s’ajoute la peine que vit cette famille. La pandémie en 2019 ne va rien arranger et donnera des prétextes durables, pendant près de 3 ans, aux refus de la France d’accorder un droit de séjour aux parents de Wassim. Pendant ce temps, l'état de Wassim se dégrade au CHU de Rouen. Il obtient une greffe mais qui se traduit par un rejet puis est placé en réanimation. Son pronostic vital est engagé. L'urgence, évidemment, est qu'il revoie ses parents. Mais les parents se voient opposer un refus de se rendre au chevet de leur enfant malade : même pour un court laps de temps. A la fin du dernier confinement en 2021, les parents de Wassim réitèrent leur demande de visas. Ils sont appuyés par les médecins français de l'enfant, leur famille à Rouen et de nombreux soutiens en France comme en Algérie mais aucune réponse. Pourtant, à présent, des milliers de personnes, de part et d’autre de la Méditerranée, soutiennent via les réseaux sociaux l’idée d’accorder aux parents une visite en France auprès de leur fils.
Récemment, les parents ont vécu un nouveau rebondissement ubuesque : le 28 juin, les services de l'ambassade de France en Algérie motivent leur refus de visas en estimant que le certificat médical daté du 17 juin n'est pas assez récent… Ils réclament également l'original du certificat d'hébergement, car tout Algérien doit fournir un certificat d’hébergement pour avoir le droit de séjourner quelques jours en France. A Rouen, c’est la mobilisation générale ! Personne ne baisse les bras. Les médecins éditent à nouveau un certificat médical, la tante de Wassim court à l'aéroport de Paris, trouve un passager pour Annaba et lui confie le certificat à remettre aux parents du jeune garçon en Algérie. Mais ce n'était pas suffisant…
L'ambassade de France décide alors que si un visa serait finalement accordé, ce ne sera que pour l'un des deux parents. Wassim a dit récemment qu’il se sentait mourir et s'il doit s'endormir, son seul souhait serait de pouvoir le faire dans les bras de ses parents. C’est vraiment une situation tragique. Si un seul des deux parents parvenait à obtenir un visa, c'est sa maman qui viendrait bien sûr mais c'est terrible pour le papa qui s'insurge ; il a les larmes aux yeux: 'la seule chose que je demande, c’est de revoir mon fils mais surtout de retrouver son odeur'.
Comment ne pas ressentir de la colère face à tant de rigidité et d’injustice. C’est ainsi que s’illustre la fraternité française ? Dans l’actualité française du 3 juillet on pouvait voir un sujet traitant de la fermeture des frontières pour des pays tel que le Sénégal, le Bénin et le Ghana sauf pour les ressortissants de ces pays qui seraient homosexuels. Difficile de ne pas faire un parallèle avec l’affaire du petit garçon algérien, puisque ce seront les mêmes administrations qui accepteront un visa pour une durée indéfinie pour ces Africains qui se disent persécutés dans leur pays, mais qui refuseront aux parents du jeune Wassim de pouvoir rendre visite temporairement pour probablement une dernière fois à leur enfant qui se meurt et qui n'a pour dernière volonté que de revoir ses parents. La France, ce n’est plus ce que c’était.
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