La Tunisie commémore le 5 décembre de chaque année la mort du leader nationaliste et syndical, Ferhat Hached assassiné il y a 67 ans.
Documents inédits sur l’assassinat de Farhat Hached (Photos)
Noureddine Hached, fils du leader syndicaliste Farhat Hached, a fait savoir qu'il avait reçu de nouveaux documents en 2016 sur l'assassinat de son père avec des détails précis. Farhat Hached était un des principaux chefs de file du mouvement national avec Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef.
Les documents ont été gardés par un Tunisien depuis 1957. Les mêmes documents existent aussi dans les archives de l'armée française.
Noureddine Hached a indiqué que 4 individus ont commis ce crime en 1952. Les documents qui font un état de ce crime contiennent des pseudonymes des criminels. Les rapports affirment qu'après leur crime chacun d'entre eux a reçu 100 000 francs. Le crime a été commis à 7 heures 15 minutes et les criminels ont reçu l'argent à 9 heures 30 le même jour.
Il a assuré que l'Etat français a planifié et commis cet assassinat. Les responsables impliqués à l'époque sont le chef du gouvernement et quatre ministres: le ministre de la justice, de la défense, de l'Intérieur et le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de l'époque.
Ferhat Hached gênait les institutions coloniales françaises.
Noureddine Hached a déclaré que la décision a été prise le 15 mai 1952, c'est-à-dire six mois avant son assassinat.
La raison de son assassinat tient au fait qu'Hached gênait, faisait peur aux autorités françaises et était vu comme un leader naissant qui allait créer des syndicats autonomes dans tout le Maghreb ; en Tunisie bien sûr, mais aussi en Algérie, au Maroc et en Libye.
Il a ajouté que les services des renseignements français avaient chargé leurs représentants en Tunisie d'appliquer le plan. Dès que l'occasion s'est présentée, ils ont commis leur crime.
Noureddine Hached a insisté sur le fait que son père n'avait pas été assassiné par la Main Rouge et qu'il n'y avait pas d'organisation portant ce nom. En effet, le mythe veut que Hached ait été assassiné par une organisation armée favorable à la présence française en Tunisie. Il s'agit d'un mensonge fabriqué pour éloigner les doutes. Les renseignements français ont réussi à convaincre les Tunisiens de cette idée, pour éviter tout scandale.