Paul Morand l'a résumé : "Tunis apparaît tout entière sur fond de mer".
Tunis, Capitale imposante, là où se mêle tradition et modernité.
La Tunisie toute entière est un patchwork de métissages, entre les médinas qui se tapissent à l'ombre des minarets, les nouvelles zones balnéaires qui fleurissent sur les côtes et les étendues de sables et de dunes cassées par des canyons abruptes si plaisants aux cinéastes. Justement, sa culture cosmopolite et son patrimoine, qui sont les supports du développement touristique, sont à l'honneur grâce au Mois du Patrimoine organisé par le ministère tunisien de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine.
Cette manifestation nationale d'envergure offre l'occasion de sensibiliser les Tunisiens à la richesse du patrimoine civilisationnel national pour qu'ils s'attachent à l'authenticité et abordent la création dans une vision positive et ambitieuse.
La Tunisie, une terre accueillante...
La Tunisie, située sur la rive sud de la Méditerranée et peuplée de 10 millions d'habitants, est renommée pour son patrimoine inouï d'innombrables vestiges, de Carthage, près de Tunis, à la Grande Mosquée de Kairouan, en passant par l'Amphithéâtre romain d'El Djem. Le secteur touristique attire chaque année plus de 5 millions de visiteurs étrangers et rapporte des recettes en devises d'environ 1,5 milliard d'euros, faisant de la Tunisie un grand pays touristique à l'échelle arabe et africaine.
...et convoitée par de nombreux peuples
Aujourd'hui Tunisie la touristique, d'antan Tunisie la désirée. Les Romains succèdent aux Carthaginois, puis s'installèrent les vandales chassés par les Byzantins. La Tunisie devient alors la perle de la Méditerranée à conquérir : les Arabes, les Almohades, les Hafsides, les Turcs se succédèrent jusqu'à son indépendance sur le protectorat français en 1956. Habib Bourguiba fut alors élu Président de la jeune République. Dans chaque ville, l'artère centrale porte son nom (et le boulevard périphérique, celui de l'environnement). Le Président actuel, Zine El Abidine Ben Ali, a lui aussi sa rue, celle du 7 novembre.
Tunis, la citée métisse...
Mais revenons à Tunis, sa médina est un réseau de quartiers avec ses ruelles et ses galeries couvertes dans lesquelles se regroupent les artisans par différents corps de métiers, évoqués par les plaques de rue bleues émaillées, héritées des Français. Les graveurs, les bijoutiers, les parfumeurs, les marchands de chéchias rouges et ceux de tissu animent d'un brouhaha continu ce labyrinthe d'une architecture d'ombre et de fraîcheur.
Enserrée au milieu des souks, la Grande Mosquée de Tunis appelle d'une voix lourde et monotone les fidèles à l'heure de la prière. Un peu plus loin, le Tourbet el Bey apparaît.