Le 6 décembre 2017, le président français Emmanuel Macron et son épouse, s'étaient offerts une promenade pédestre dans le centre-ville d'Alger, dans le cadre de la "visite d'amitié", une visite éclair de quelques heures en Algérie. Une visite également à visée économique puisque Emmanuel Macron avait répondu à l'invitation de feu M. Abdelaziz Bouteflika, en étant accompagné de chefs d'entreprises français.
Le déplacement d’Emmanuel Macron en Algérie, devait se terminer par une visite à la Faculté de Médecine d'Alger.
L'université Benyoucef-Benkheda
Créée en 1833, la "Faculté Centrale d’Alger" fut renommée Université Benyoucef-Benkheda en hommage à un militant anti-colonisation française. Il s'agit de l’une des plus anciennes universités de toute l’Afrique. La Faculté d’Alger avait par la suite évolué en "École Supérieure de Médecine et de Pharmacie", en application de la Loi du 20 décembre 1879. Toutefois, c'était à la Faculté de Médecine de Montpellier, en France, que revenait la charge de délivrer les diplômes.
Selon le programme initial de la visite, Emmanuel Macron devait se rendre à l'université d’Alger. Emmanuel Macron devait ensuite gagner la grande place de l’émir Abdelkader. Mais cette visite fut annulée pour des "raisons de sécurité".
Pourtant, afin de plaire à la délégation française, la mairie d’Alger avait fait réaliser des travaux d’embellissement de l'université et de ses environs: entretien des jardins de la faculté, réfection des trottoirs, des escaliers et des murs des bâtiments ... De nombreux Algérois furent donc très déçus de l'annulation, à la dernière minute, de la visite du couple Macron à la faculté d'Alger. Les raisons officielles de l'annulation n'avaient convaincu personne à l'époque.
Ces efforts avaient pour objectif de faire bonne impression à un M. Macron, fraichement élu, qui avait su, à cette époque, gagner le coeur de certains Algériens en déclarant avant les élections présidentielles, que la colonisation de la France en Algérie constituait un crime contre l'humanité. Une déclaration courageuse, mais qui avait fortement déplu à de nombreux Français ainsi qu'à certains mouvements politiques, dont l'extrême-droite française qui avait considéré cette déclaration comme "honteuse". Mme Marion Maréchal-Le Pen avait qualifié M. Macron de "candidat de la repentance". Etrange, par ailleurs, de reprocher de réaliser un acte de repentance lorsqu'on se dit chrétien.
Rumeurs autour de Brigitte Macron
A l'annonce de cette visite en Algérie en 2017, on pouvait lire dans la presse française et internationale que Brigitte Macron avait étudié à Alger durant sa jeunesse, justement à l'université Benyoucef-Benkheda. Une information, ou une révélation, relayée par tous les médias à l'époque, mais dont on ne connaît pas la source (déclaration de Madame Macron?), puisque cette étape n'est pas mentionnée dans la biographie officielle de la première dame.
A titre d'exemple, un article du magazine Le Point expliquait alors: "La rumeur algéroise prétend que la première dame, Brigitte Macron, effectuera une visite dans cette illustre université qu'elle aurait fréquentée par le passé.".
La question est donc: la première dame a-t-elle étudié la médecine plutôt que les Lettres? … Et à Alger en plus? On comprend dès lors que "cette rumeur algéroise", en cette période électorale 2022, puisse susciter un intérêt grandissant, d'autant que de nombreux Français se demandent si le couple Macron ne cache pas de nombreux faits, autant dans le cadre de l'exercice du pouvoir que dans sa vie privée, que les deux ont largement désiré médiatiser, en publiant des livres ou en apparaissant dans Paris Match.