Se situant près de la ville méditerranéenne d’Annaba à l’extrême nord-est du pays, l’aéroport international d’Annaba-Rabah Bitat est géré par EGSA d’Alger.
L'aéroport a en fait changé de nom en 2000. Autrefois, les avions atterrissaient et décollaient à "Annaba - Les Salines" ou Enaba el Melaha, si on prononce en arabe. Le nom de Rabah Bitat est un hommage à l’ancien président algérien. La zone aéroportuaire se situe à 11 Km au sud-est d’Annaba, à 55 Km de Guelma et à 81 Km de Skikda et dessert toute la wilaya.
Qui était Rabah Bitat?
Rabah Bitat (en arabe: رابح بيطاط), né le 19 décembre 1925 à Aïn Kerma (actuelle Messaoud Boudjriou, wilaya de Constantine) et mort le 10 avril 2000 à Paris, est un militant nationaliste et homme d'État algérien, un des six fondateurs du Front de libération nationale en 1954, et, plusieurs fois ministre après l'indépendance. Il a aussi été chef de l'État par intérim durant 45 jours en 1978.
Au cours de l'année 1954, alors que le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques abrégé MTLD connaît un conflit grave entre "messalistes" et "centralistes", il répond favorablement au projet de Mohamed Boudiaf et Mourad Didouche de créer un parti vraiment révolutionnaire.
Après l'indépendance
Vice-président du conseil dans le premier gouvernement d'Ahmed Ben Bella le 27 septembre 1962, il démissionne en novembre 1963.
Après avoir rejoint l'opposition à Paris, il rallie le coup d'État du colonel Boumediène (19 juin 1965) et est nommé ministre. Il devient ministre des Transports le 21 juillet 1970, poste qu'il occupe jusqu'au 5 mars 1977, devenant président de la première Assemblée populaire nationale.
Constitutionnellement, il est le second personnage de l'État, aussi, à la mort de Houari Boumediene le 27 décembre 1978, il assure l'intérim de la présidence de la République algérienne démocratique et populaire durant les 45 jours prévus par la constitution pour organiser une nouvelle élection présidentielle.
Il est réélu président de l'Assemblée nationale en 1982, 1987 et 1989, mais démissionne le 3 octobre. Retiré de la vie politique pendant une décennie, il soutient activement la candidature d'Abdelaziz Bouteflika en 1999 ; élu, celui-ci le désigne envoyé spécial de plusieurs missions.
Il meurt le 10 avril 2000 à l'hôpital Broussais à Paris.
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