Le caraco, qui peut aussi se prononcer karakou, est un vêtement traditionnel féminin algérois, porté par les femmes de la capitale, Alger
Ce type de vêtement est le fruit d’un long héritage historique et de brassages culturels multiples. Le tenue typique algéroise élégante, se compose d'un haut formé d'un veston en velours brodé de fils d'or et d'une chemise en soie, ainsi que d'un pantalon - autrefois bouffant - appelé seroual en soie également. C’est amusant et agréable de voir que le saroual est connu dans le monde entier de nos jours ! Pour compléter une tenue de fête, les Algéroises portaient une sorte de long foulard appelé moharma.
Il y a différents modèles de seroual: le seroual long et ample pour la vie de tous les jours, le seroual harar (en pure soie) de fête et le sarouel court et souple que les femmes ne portaient que dans l'intimité de leur maison. Vêtement souple et confortable, "le seroual, au grand étonnement des voyageurs européens, permet aux Algéroises de se déplacer de terrasse en terrasse avec aisance et agilité sans manquer à la décence" peut-on lire dans le livre de Leïla Belkaïd Algéroises. La chemise, mot qui vient de l’arabe kamissa, et c’est ainsi qu’on l’appelle à Alger, est une pièce fondamentale du costume algérois. Elle était confectionnée avec un tissu léger comme le coton ou le lin; les manches, larges et évasées, étaient faites de gaze et de ruban. Elle se portait à même la peau en été, mais pour parer à la fraîcheur du printemps et de l’automne algérois, les femmes pouvaient en superposer deux ou trois. Avec le temps, les manches de la chemise algéroise se raccourcirent, en même temps que le col le décolleté, qui se dégagèrent pour mettre en valeur les colliers de perles dont les Algéroises aimaient se parer.