Alors qu’il a récemment fait parler de lui en disant qu’il accepterait de donner un concert en Algérie, malgré les "insultes et les humiliations", nous souhaiterions revenir sur l’ambiguïté de ce personnage.
Il est ambassadeur de la paix, se présente comme un simple immigré, mais il offre un soutien indéfectible à Israël, même quand la politique qui y est menée est entre les mains de partis d'extrême droite, ce qui est rare, surtout de la part d'un Séfarade.
Certains affirment qu'il a du sang sur les mains, allusion à sa supposée participation aux actions de l'OAS. En plus, il a longtemps affirmé qu'il soutenait Israël et tous ses projets parce qu'il voulait que les Juifs du monde entier aient une patrie, en l'occurrence Israël; Seulement voilà, quand il se met à défendre à "1000 milliard de pourcent la guerre en Israël" (nous le citons), on ne le comprend plus.
Hélas, en étant à la fois pour la paix et pour la guerre, il entretient une ambiguïté qui donne corps aux rumeurs le disant être une personne qui cache ses vraies intentions. S'il a le droit de défendre Israël, au nom de ses principes, en revanche, il ne peut pas dire qu'il est un messie de la Paix! Une petite leçon religieuse pour Monsieur l'Algérien de confession juive; le judaïsme réformé enseigne qu'il y aura une ère de paix et de félicité, et donc des temps messianiques, mais pas de messie: la paix viendra comme résultat du tikkoun olam ("réparation du monde") réalisé par un effort collectif vers la justice sociale et non les actions d'un seul homme. Si le peuple juif doit retourner en Israël, il le fera dans la paix en respectant les peuples de la région d'Israël, non en semant la zizanie.
Ghrenassia aurait fait partie d'une milice
Personne ne lui a demandé si oui ou non, il avait fait partie d'une milice qui tuait des gens en Algérie. Quand il s'agit de son passé algérien, on sait seulement qu'il était instituteur, amateur de philosophie et de musique, mais la question militaire, ne trouve guère de réponse.
Certains Algériens l'ayant connu lorsqu'il était en Algérie, évoquent un Enrico Macias (ou plutôt G. Ghrenassia) tenant sa mitraillette pour massacrer des innocents. En fait il était connu de son vrai nom Gaston Ghrenassia et on le dit, à l’époque, revêtant sa tenue de policier de proximité d'un genre assez douteux. On imagine mal en effet, Enrico Macias, en costume et noeud papillon, massacrer à tout-va des gens en Algérie tout en chantant El Porompompero ou bien "Ah qu'elles sont jolies, les filles de mon payiiiiiis".
A Constantine, Maurice Papon, aurait eu, entres autres, un complice, un homme devenu tout aussi célèbre que lui: Enrico Macias. Celui-ci, natif de Constantine et très amoureux de sa ville, était, pourtant, membre d'une milice locale, pendant la guerre d'Algérie selon des media français!
Milices, unités paramilitaires, escadrons de la mort, tout ce monde contribuait à réprimer des innocents, alors si le "gentil" professeur y a participé, ce n'est pas joli-joli et cette métaphore gentillette et pleine de tristesse est loin de rendre compte de la situation et de la déception, vis-à-vis d'un homme qui a respiré l'air de l'Algérie et y a mangé le pain.