Nabila Aghanim est une astrophysicienne et cosmologiste algérienne spécialiste de l'interprétation du rayonnement fossile. Elle a pu percer l’un des mystères de la cosmologie moderne : celui de la matière cachée. La scientifique travaille actuellement à l’Institut d’astrophysique spatiale relevant du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de l’Université Paris-Saclay, en France.
Biographie
Née en Algérie, elle revendique ses origines berbères, qui lui ont donné envie de découvrir l’astronomie, car lorsqu'elle allait à la montagne, elle se sentait proches des étoiles... En 1996, elle soutient une thèse intitulée Contribution à l'étude des anisotropies secondaires du fond de rayonnement cosmologique sous la direction de Jean-Loup Puget à l'université Paris-Diderot.
Elle effectue ses recherches postdoctorales à l'Université de Californie à Berkeley où elle ne peut rester que 6 mois en raison de problèmes de droits de séjours dus à sa nationalité algérienne. Elle dirige ses recherches à l'Institut d'astrophysique spatiale (IAS) d'Orsay.
Nabila Aghanim est une spécialiste de l'interprétation du fond diffus cosmologique, ce fond électromagnétique, reliquat du Big Bang qui nous renseigne sur les conditions initiales de l'Univers, son âge, sa structure. Son champ d'action se situe à l'interface entre les théories et les observations faites par les radiotélescopes. Elle s'intéresse également aux amas de galaxies et aux structures à grande échelle de l'Univers.
Elle est membre de la collaboration Planck où elle travaille sur l'effet SZ4. Elle participe également au projet de télescope spatial Euclid et au réseau européen de radiotélescopes LOFAR. Elle a reçu la médaille d’argent Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
La médaille d'argent du CNRS est une récompense scientifique décernée tous les ans en science à une quinzaine de chercheurs par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Elle distingue un chercheur pour 'l'originalité, la qualité et l'importance de ses travaux'.