Selon l’antenne de l’agence Reuters basée à Istanbul, en Turquie, deux soldats de l’armée turque ont été tués, deux autres ont été blessés dans une embuscade à l’arme lourde. Les militaires étaient pourtant protégés à l’intérieur de leur véhicule blindé mais les tirs, attribués à des rebelles kurdes, ont réussi à atteindre ces quatre hommes. Les forces turques ont, disent-elles, immédiatement répliqué. Et cette réplique est toujours en cours selon le ministère turc de la défense qui déclarait : "Nos tirs de riposte contre les positions terroristes se poursuivent".
Cette attaque aurait eu lieu dans la journée du 24 juillet 2021 dans la région frontalière au nord de la Syrie dans laquelle la Turquie a lancé une opération nommée "Bouclier de l’Euphrate" en 2016. Cette opération avait pour objectif de lutter contre l’Etat Islamique (Daesh) ainsi que contre la milice armée kurde et syrienne, les YPG (Unités de protection du peuple). Pour rappel, le YPG avait été soutenu, protégé et armé par l’armée US jusqu’à un soudain retrait de leur support lorsque la guerre contre Daesh a été décrétée comme terminé.
L’attaque du 24 juillet aurait eu lieu, plus précisément, dans la localité de Al-Bab, une ville située à 30 kilomètres au nord-est d’Alep, la capitale de la Syrie. Les forces armées turques dans toute cette région transfrontalière sont encore très présentes et leur action a pour objectif de maintenir toute la zone sous contrôle, en particulier les entrées et sorties par la frontière turco-syrienne. Et c’est dans le cadre de cette pression turque que les affrontements avec les forces des YPG ont eu lieu, puisque pour la Turquie, les YPG sont considérées comme un groupement terroriste. L’armée turque est en tout cas très déterminée à ne pas laisser les YPG passer la frontière.