Nelly Karim participe à une nouvelle série en Haute-Egypte
Nelly Karim est devenue une actrice incontournable pour le monde télévisuel arabe. Dans une interview qu’elle a accordée au journal El-Fan, la célèbre actrice égyptienne se confie sur les coulisses d’une nouvelle série: "Amla Nadira". La série se déroule en Haute-Egypte (centre sud de l'Egypte), une région que Nelly Karim a découverte récemment.
Pourquoi avez-vous décidé de participer à la série "Amla Nadira"?
Lorsque j’ai lu le scénario, j'ai été conquise car j'adore les séries qui mettent en valeur l'héritage socio-culturel de la Haute-Égypte. Ce rôle est un grand défi pour moi, d'autant plus que je n'avais jamais incarné de personnage de la Haute-Égypte auparavant.
Celui qui n'est pas allé en Haute-Égypte ne peut pas vraiment connaître ce pays [l’Egypte]. Quand je suis allée à Louxor, j'ai été impressionnée par la beauté du Nil. Et chaque fois que je vais en Haute-Égypte, j'imagine ce qui se passe à l'intérieur de chaque maison, et je pense que derrière chaque porte il y a une histoire que j’ai envie de faire connaître au public.
Comment avez-vous préparé le personnage de "Nadira" que vous avez incarné dans la série?
Ce n'était pas facile, au début j’appréhendais devoir parler en dialecte saïdi [L'arabe saïdi est un dialecte arabe parlé par le peuple Ṣaïdi en Haute-Égypte, NDLR], que je ne connais pas, mais le linguiste Abdel Nabi al-Hawari m'a aidée grâce à ses compétences et son expérience. C'est un amoureux du dialecte, du patrimoine, des coutumes et des traditions de la Haute-Egypte. Il m’avait demandé, au début, d'entendre ma voix dans le dialecte saïdi, pour m’y habituer. Ensuite il m’a donné plein d’astuces pour avoir confiance dans mes capacités à parler le dialecte saïdi.
Avez-vous été influencée par les personnages récents d’autres séries parlant de la Haute-Egypte, pour incarner le rôle de Nadira?
Je ne pense pas avoir été influencée par d’autres personnages d’autres séries, puisque je ne regarde que les anciennes séries ; non, c’est plutôt la rencontre avec quelques personnes là-bas qui a pu m’influencer !
Le casting réunit pour la première fois le célèbre acteur égyptien Gamal Suleiman et vous-même, comment s’est déroulée votre collaboration?
L'acteur Jamal Suleiman est une pointure de l’audio-visuel, et nous avons pu jouer des scènes fortes et difficiles dans la série: j'apprécie tellement sa performance que, parfois, j'en oublie mon rôle et que je le regarde performer, car il a une longue expérience en tant qu’acteur! J’apprécie aussi l'acteur Kamal Abu Rayya, et je les considère, lui et Jamal Suleiman, comme mes professeurs, car ils m'ont précédée. Je scrute tout chez mes acteurs préférés: le ton qu’ils utilisent comme la performance.
Qu'en est-il de la grande différence culturelle et vestimentaire entre le Nord de l’Egypte et la Haute-Egypte?
Alors, dans ce domaine, le plus grand mérite revient à la créatrice de vêtements Ghada Wafik, qui s'est rendue en Haute-Égypte pour faire un véritable travail de découverte des us et coutumes, a choisi les vêtements appropriés pour les personnages de la série et a soigné les moindres détails! J’ai apprécié ses efforts, croyez-moi!
Dans votre carrière d’actrice d’art dramatique, on a remarqué que vous incarniez souvent des rôles féminins avec des difficultés importantes.
Je préfère incarner des femmes dans le thème dramatique, car même si elles souffrent et se remettent tout le temps en question, après les difficultés, elles reprennent des forces et renaissent.
Quel est le secret des bonnes relations entre vous et Al-Adl Group, le producteur de la série?
L'idée est toujours de produire une œuvre télévisuelle qui comble les exigences, et si je me sens confuse quand je pense par moi-même, le groupe Al-Adl est comme le roc qui se tient à mes côtés, sur lequel je peux véritablement m’appuyer ! Il partage avec moi les ennuis en pensant à tous les détails. En outre, la production d’Al-Adl Group fait de grands efforts pour soigner les décors qui renforcent la ligne artistique des œuvres cinématographiques ou télévisées. Et ça c’est appréciable!