Une mère tue son bébé à El Bouni

Mere meurtriere a El Bouni
Mere meurtriere a El Bouni

La meurtrière d’un nouveau-né, qui n’est autre que sa mère, a été identifiée, puis arrêtée, dans la journée d’hier, a-t-on appris de sources concordantes de la préfecture d'Annaba.

Jeudi dernier, la cité balnéaire de Sidi Salem ainsi que toute la wilaya d’Annaba fut choquée par la découverte d’un autre bébé mort, jeté comme de vulgaires immondices, dans une poubelle.

Contrairement à ce qu’ont avancé certaines rumeurs, ce bébé, n’est pas mort-né. Il a été assassiné par sa génitrice. Un acte d’une extrême barbarie, que même les plus cruels tueurs ont du mal à commettre. Mais que cette mère a réussi à faire, à la chair de sa chair ; à l’être qu’elle a porté en elle pendant 9 mois.
"Je n’en voulais pas de cette chose, dès que je l’ai mise au monde, je l’ai tué avec une pelle", ce sont là, en substance, les aveux de l’infanticide de la petite fille, retrouvée dans les poubelles de Sidi Salem. Une infanticide célibataire âgée d’à peine … 17 ans ! Celle-ci était, d’après les investigations de la police et des nombreuses preuves en leur possession, bien consciente et lucide au moment des faits.

Les investigations menées par les forces de l’ordre, ont débuté devant un amas de détritus, au milieu desquels des agents de ramassage des ordures ont découvert le corps inanimé d’un nourrisson, de sexe féminin, mort d’un coup de pelle. Un nourrisson écrasé à peine quelques instants après son premier souffle de vie. Une vie écourtée par une mère qui ne voulait pas s’encombrer d’un enfant qui s’immisçait dans sa relation charnelle avec son amant. Un meurtre de sang-froid, commis par une jeune femme que la police algérienne a qualifiée de cruelle et amorale ! C’est à partir des résultats de la police scientifique que les forces de l’ordre ont mené leurs investigations, pour trouver l’auteur de cette monstruosité innommable.

Les investigations ont mené les enquêteurs sur le pas de la porte d’une adolescente de 17 ans, résidente du quartier Bouzaroura, dans la commune d’El Bouni. Cette dernière a fini par avouer son crime,  racontant en détail comment elle s’y était prise pour exécuter son nouveau-né… avec une pelle.

Les raisons de l’assassinat

BébéPar indifférence pour sa fillette ? Par amour pour son bourreau ? Entretenant une relation secrète avec son amant, la jeune fille s’est retrouvée enceinte, elle a gardé cette grossesse secrète jusqu’au moment de l’accouchement. Et la suite est connue de tous à présent.

Mais ce n’est pas pour autant que cette affaire est close. C’est toute une entreprise que de cacher une grossesse, tuer un enfant et transporter le corps d’un endroit à un autre, en est une autre. Il est clair que ce meurtre a été perpétré et masqué avec le concours de plusieurs personnes, à commencer par l’amant de la jeune adolescente. Ce dernier est, par ailleurs, activement recherché par les forces de l’ordre.

La peine capitale

L’arrestation de cette adolescente, en dépit de tous les efforts qu’elle et ses éventuels complices ont fournis pour brouiller les pistes, est, certes, une victoire ; une victoire amère qui ne ressuscitera pas le petit être innocent qu’on a brutalement assassiné. Mais c’est tout de même une victoire au nom de laquelle la justice sera rendue à cette enfant morte sans avoir eu le temps de recevoir un prénom. La mère et ses complices risquent la peine capitale, on ne plaisante pas avec les infanticides en Algérie (voir la peine capitale en Algérie). Au-delà de l'acte atroce qu'a commis cette jeune adolescente, il faut comprendre qu'il n'est pas rare en Algérie que des jeunes femmes cachent leur grossesse, sans pour autant commettre cet acte extrême. Car en effet, de nos jours, il est toujours primordial pour une jeune fille de pouvoir affirmer que son hymen est intact avant son mariage, or bien évidemment, une grossesse viendrait tout compromettre et jeter l'opprobre sur la jeune fille mais aussi sur toute sa famille.

Par contre, si beaucoup émettent l’hypothèse, voire sont certains, que la jeune femme a commis ce meurtre pour échapper à la vindicte populaire suite à la perte de son hymen, nous pensons que son acte a été motivé par l’égoïsme psychotique d’une femme froide qui voulait se débarrasser d’une enfant la gênant dans sa relation avec son amant.

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Mis en ligne : Jeudi 11 Juin 2020
 
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