En mai dernier, nous vous parlions d’un mystérieux poète et auteur d’acrostiches de prénoms féminins. Nous pensions qu’il s’était volatilisé après avoir envoyé son message, mais non. Santos Duval ne nous boudait pas, il était simplement en voyage. Il a bien voulu répondre à nos questions et en plus, il invite les lectrices (et les lecteurs) d’Orientale.fr à ses expositions des 6, 7 et 8 juin prochains à Paris.
- Orientale.fr : Vous êtes Parisien, c’est bien cela ?
Oui, je suis parisien et expose mes peintures Place Dauphine les 6,7 et 8 juin. Je vous invite, vous et vos lectrices à venir, l'accès est libre et la place Dauphine est un bel endroit de promenade.
- Orientale.fr : Votre nom est original… N’est-ce pas plutôt un pseudonyme ?
C’est un nom d’artiste. Je l'ai choisi, il y a 20 ans déjà, par proximité avec le nom de famille d'Alberto Santos-Dumont, pionnier de l'aviation dont on peut voir l'avionnette au musée du Bourget, parce que j'aime bien le personnage de Santos-Dumont. Et en tant que poète et auteur de chansons, j'aime les mots qui "sonnent" ! Je ne déteste pas les mélanges culturels en général et le mélange hispanisant de Santos avec le côté très français de Duval me plaît.
- Orientale.fr : Comment vous est venue l’idée d’écrire des acrostiches de prénoms féminins ? Les femmes sont-elles vos muses ?
J'ai commencé très jeune, vers l’âge de 16 ans, à écrire des acrostiches pour les jeunes femmes dont j'étais amoureux. J'avais gardé les brouillons et il y a une dizaine d'années, j’ai ressorti un acrostiche pour mon neveu de 17 ans qui manquait d'inspiration pour écrire à sa copine. Il m'a ensuite demandé de lui faire un recueil sous Word. Un mois après, il me demandait s'il pouvait faire des copies pour ses copains... Alors je me suis dit qu'il y avait un intérêt pratique à développer cette collection et que faire découvrir la poésie aux jeunes par ce biais les changerait des jeux vidéo et de la télé.
Comme j'aime les femmes (et que, naturellement, elles me le rendent bien), l'émotion d'une rencontre, d'une beauté croisée au hasard de la vie, m'inspire ... ou pas !
- Orientale.fr : Vous intéressez-vous à la culture orientale?
Un artiste est forcément universel et ouvert à toutes les cultures. Et sans être un spécialiste, je m'intéresse notamment à la culture orientale : Je vais souvent voir les expos à l'Institut du monde arabe, j’ai voyagé souvent et avec plaisir en Egypte, Maroc, Tunisie et Jordanie, j’ai lu comme tout le monde Khalil Gibran, Tahar Ben Jelloun et bien d’autres. Enfin, j'ai travaillé et vécu quelques mois à Bahreïn, où j'ai recommencé à peindre. En ce moment, j'apprends l'arabe marocain, car je viens d'acquérir une "garçonnière" (ça ne s'invente pas !) à Essaouira, écrin de beauté où je me sens bien. J'espère pouvoir un jour apprendre auprès des artisans les techniques du stuc, du zellige, du tadelakt et de l'incrustation de cuivre, d'os ou d’autres essences dans le bois…
J'ai des amis "orientaux" (musulmans, juifs et athées).
J'apprécie la beauté des femmes orientales aussi, et je viens d'écrire récemment des acrostiches pour Hafida et pour Nabila (que je ne connais pas, mais qui m’a envoyé un mail pour me dire que son prénom manquait !).