Le procès qui portait sur une surfacturation supposée à l’importation de la machine EvCon s’était ouvert la semaine dernière au tribunal correctionnel de Sidi M’hamed d’Alger.
Le procès du président du conseil d’administration du Groupe Cevital, Issad Rebrab, détenu depuis le 23 avril dernier, s'est tenu fin décembre devant le tribunal correctionnel de Sidi M’hamed d’Alger. Le procès devait s’ouvrir la semaine dernière, mais ladite juridiction l’a ajourné au 31 décembre. L’affaire porte sur une surfacturation supposée à l’importation de la machine EvCon, produite par une filiale de Cevital, basée en Allemagne, et dont la technologie est unique au monde.
Les douanes algériennes ont jugé qu’il y a surfacturation et introduit une plainte, mais des expertises ont prouvé qu’il s’agissait d’un prototype et que le prix à l’importation était justifié.
Dans un communiqué récent, Cevital a jugé infondées les accusations de surfacturation qui pèsent sur sa filiale EvCon Industry, ainsi que sur le président du conseil d’administration du Groupe, Issad Rebrab.
"Cevital et ses 27 filiales n’ont jamais eu recours à la surfacturation, ni au faux et à l’usage de faux. Ces pratiques sont contraires à nos valeurs, consacrées par notre charte et à notre ADN, qui consiste en un réinvestissement permanent de nos bénéfices. Des bénéfices dégagés grâce notamment à la négociation au mieux de nos achats d’équipements et de matières premières", a-t-il précisé.
Étant donné qu’il n’existe nulle part au monde d’équipements pour fabriquer ces membranes, il était nécessaire de concevoir et de réaliser des centres de fabrication spécifiques, donc des prototypes. Après trois expertises, dont deux étaient favorables au Groupe Cevital, la justice avait ordonné, le 31 décembre 2018, la restitution de la machine à Cevital. Cette décision a été aussitôt suspendue, sur la base d’un procès-verbal d’infraction à la législation sur le change.
Cela fait maintenant plus d’une année que l’équipement d’EvCon est bloqué, alors que le patron de Cevital, premier contribuable après Sonatrach, croupissait, il y a encore pas si longtemps, en prison depuis le 23 avril dernier. Son Groupe a estimé que les services des douanes "ont considéré, à tort, que cette importation a été entachée de fausses déclarations sur la valeur et l’état des équipements". Le Groupe Cevital réfute catégoriquement ces accusations. Cevital dit détenir les justificatifs et preuves nécessaires à même de faire éclater la vérité et de rétablir l’innocence d’Issad Rebrab et de la société EvCon Industry.
"Il s’agit en réalité, et encore une fois, d’une machination orchestrée et fomentée par des éléments de l’ancien régime. Ces derniers ont instrumentalisé certains fonctionnaires de l’État dans l’objectif de bloquer Cevital et nuire à son patron, dont le seul souci est le développement économique de son pays. Aujourd’hui, nous réitérons notre confiance en la justice de notre pays pour rétablir la vérité", lit-on dans le dernier communiqué diffusé par Cevital, daté de samedi dernier. Fin mot de l'histoire: Issad Rebrab a été condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme et une année avec sursis, en plus d’une amende de 1,3 milliards de dinars à l’encontre de la personne d’Issad Rebrab.
La société EvCon a été condamnée à une amende de 2,7 milliards de dinars. Nous sommes contre la corruption, toutefois, nous nous demandons comment l'Algérie compte attirer les investisseurs si elle envoie derrière les barreaux des leaders et/ou hommes d'affaires influents qui font avancer la recherche industrielle et qui, selon toute logique, si nous avons bien compris cette affaire, n'ont pas commis d'acte délictueux. Les sociétés algériennes internationales participent à la croissance du pays.