L'Instance Nationale de dialogue et de médiation algérienne s'est réunie mercredi 7 août 2019 à Alger pour la première fois avec des représentants du mouvement de protestation en Algérie depuis février 2019, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Le panel, qui avait été chargé par les autorités algériennes de tenir des consultations pour déterminer les termes des prochaines élections présidentielles, a invité de nombreuses personnalités à se joindre à la délégation, mais nombre d'entre elles ont refusé.
Lors de la session de mercredi, 20 militants de la protestation de quatre wilayat (préfectures) ont représenté le Peuple algérien. La plupart des intervenants ont déclaré que l'élection présidentielle devrait se tenir rapidement, mais sans l'intervention du gouvernement de Noureddine Badawi, qu'ils ont qualifié de "représentant de la fraude". Ils ont appelé à l'organisation et au suivi de ces élections par un organe indépendant. D'autre part, certains ont estimé que le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, devrait rester en poste jusqu'aux élections présidentielles, son départ constituant une menace pour la stabilité de l'Algérie.
"C'est un début prometteur car le dialogue a été engagé avec les militants du mouvement de protestation", a déclaré Hadda Hazem, journaliste et membre du groupe de dialogue qui avait entamé une grève de la faim.