Le 26 juillet 2021, un jeune Français nommé Maxime Beltra est sorti au restaurant avec des amis. Quelques heures auparavant, il était allé se faire vacciner et avait reçu sa première dose du vaccin Pfizer/BioNTech (Comirnaty). Une fois rentré chez lui, il est frappé d’un choc anaphylactique. Les pompiers vont venir à son domicile, pour tenter de le sauver, mais en vain, il meurt vers 23h devant ses proches sous le choc.
Le père a témoigné de sa douleur le 27 juillet dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Il explique les faits puis, dans un état de grande colère, accuse le vaccin Pfizer d’avoir causé la mort brutale de son fils mais accuse également les personnalités politiques et médiatiques qu’il estime également coupables, par l’acharnement dont ils font preuve à vouloir vacciner toute la population française. Une enquête a été ouverte le 28 juillet par le parquet de Montpellier (Hérault).
S’en est suivi une inquiétante diatribe de plusieurs milliers d’utilisateurs de réseaux sociaux. Certains se sont moqué de cette affreuse situation, d’autres ont été encore plus violents et irrespectueux et un grand nombre ont tenté d’expliquer que ce fait était inventé dans le but de faire peur à la population qui reste opposée à la vaccination proposée. Un acharnement relayé par un grand nombre de médias qui de leur côté nous apprennent le déroulement de l’enquête alors qu’elle ne fait que commencer… Le procureur de la république a non seulement rompu le secret de l’instruction en faisant une déclaration à certains médias (comme France Info) mais en plus il affirme que ce n’est probablement pas le vaccin qui a causé la mort du jeune homme. Maxime étant allergique à certains aliments, pour ce magistrat, l’affaire semble déjà entendue : il est mort d’une allergie alimentaire…
Nous compatissons avec la famille du jeune homme, aucun parent ne souhaite vivre un jour pareil drame. La tragédie que cette famille vit va devenir un nouvel enjeu dans le débat houleux au sein de la population française.
En France, l’un des seuls pays au monde à imposer à sa population un vaccin, la tension est plus que palpable. La population semble hésitante et divisée. D’un côté les millions de Français qui se sont fait vacciner, de l’autre ceux qui veulent attendre. Aux extrêmes, certains ne veulent pas entendre parler de vaccins et de l’autre des vaccinés veulent en découdre de manière hystérique avec les hésitants. On comprend donc qu’un tel fait divers représente un grand enjeu puisque les Français qui défendent la vaccination font tout pour convaincre les autres. Mais les injures et la violence n’ont jamais aidé à convaincre…
Dans un climat dépassionné, on devrait pouvoir avancer les éléments suivants sans se faire prendre pour cible:
1. Les membres du gouvernement expliquent que le vaccin est la seule solution à la sortie de crise sanitaire. Pour que le vaccin soit efficace dans la lutte contre le covid il faut que le plus grand nombre se vaccine. Cela est d’autant plus justifié que le concept d’immunité collective est utilisé pour expliquer la stratégie. Plus nombreuses seront les personnes vaccinées, et plus vite le virus disparaitra.
2. Certains membres du gouvernement ont avoué dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale que le vaccin ne protégeait pas totalement le patient vacciné contre l’infection du covid.
3. Ces mêmes membres du gouvernement ont également constaté qu’un patient vacciné peut non seulement contracter le virus du covid, mais peut aussi le transmettre. D’ailleurs, aux USA, depuis le 28 Juillet 2021, même les personnes pleinement vaccinées devront porter un masque et respecter les gestes barrières.
4. De nombreux spécialistes, repris par le gouvernement, s’accordent à dire qu’une personne vaccinée a par contre une chance très élevée de ne pas contracter une forme grave du Covid-19.
Si on récapitule, on doit tous se vacciner pour avoir une couverture de la population très élevée afin d’éradiquer la propagation du virus. Sauf que si le vaccin n’empêche ni de contracter le virus, ni de le transmettre, le concept d’immunité collective est utilisé dans un but de convaincre plus que pour décrire une réalité. En vérité il s’agit d’un choix personnel que chacun devrait avoir puisque il ne s’agit finalement que de choisir entre obtenir le vaccin afin d’éviter une éventuelle forme grave en cas de maladie, ou bien ne pas prendre le vaccin et courir le risque, pour soi-même avant tout, de tomber malade et que cela évolue en une forme grave. C’est à un niveau personnel que se situe le choix, et non collectif, c’est cela qui nous semble raisonnable et qu’il faut rappeler.
Rappelons aussi qu’en France nous avons tous obligatoirement reçu depuis notre naissance 11 vaccins. Nous ne comprenons pas très bien comment autant de Français indécis ou ne voulant clairement pas de ce type de vaccin puissent être catalogués d'anti-vaccins. C’est encore le signe que les débats entre les différentes personnes sont de piètre qualité et nous le déplorons.