S’il restait des personnes dans le doute, cette énième manœuvre de l’équipe dirigeante du pays France devrait paraître sans la moindre équivoque. La France a décidé d’aider le Soudan, un des pays les plus pauvres au monde et qui affiche, de plus, un des potentiels économiques les plus faibles possibles aux yeux des investisseurs économiques.
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok semble chercher avant tout des prêteurs afin de réduire le poids de la dette contractée auprès du FMI. Alors que récemment, la Suède, le Royaume-Uni et l'Irlande avait accordé au Soudan un prêt total de 425 millions de dollars, les Français, à eux seuls, vont prêter près de 1.5 milliards de dollars afin, déclarent-ils, d’aider le Soudan à solder sa dette.
Une dette qui se porte à plus de 60 milliards de dollars, ces deux prêts ne semblent donc pas peser bien lourd pour rembourser une dette abyssale. Avez-vous déjà, en tant que particulier, contracté un emprunt pour rembourser un autre emprunt ? Non car c’est interdit pour un particulier. Mais pour un Etat tout est possible. D’autant que la tendance est de purement et simplement supprimer les dettes des pays africains subsahariens de nos jours.
Si cette opportunité arrivait pour le cas du Soudan, les 2 milliards de dollars de prêt de la part des Européens pourraient être vus comme un don. Là encore, normalement c’est interdit.
On est en droit de se demander ce que cache un tel prêt. Surtout que l’initiative semble venir d’investisseurs français tous encartés au Medef, difficile d’imaginer que ce prêt sera accordé sans arrière-pensées.
En tout cas, lorsque qu’on voit cette insistance de la part de la France à vouloir 'aider' les pays d’Afrique subsaharienne alors que des pays arabes, amis de longue date, n’obtiennent aucun soutien ni aide, et surtout que la population française bascule dans la pauvreté et la précarité, on ne peut pas apprécier ces 'efforts' comme de bonnes actions. Gardons l’œil ouvert sur ces manigances !