La politique antireligieuse soviétique de 1928 à 1941 est une nouvelle phase de la persécution religieuse en Union soviétique. Cette politique commence en 1929 à la suite de la création d’une nouvelle loi interdisant sévèrement les activités religieuses et appelant à un durcissement des attaques contre la religion afin d’encourager la diffusion de l’athéisme. Cette loi fait suite au 15e Congrès du Parti en 1927 au cours duquel Joseph Staline critique ce dernier au sujet de son incapacité à produire une propagande antireligieuse plus active et plus persuasive. Cette nouvelle phase coïncide avec le début de la collectivisation forcée de l'agriculture et la nationalisation des rares sociétés privées.
Beaucoup de ceux qui seront arrêtés dans les années 1920 resteront en prison durant, et même après, les années 1930.
La cible principale de la politique antireligieuse des années 1920 et 1930 est l'Église orthodoxe russe qui rassemble le plus grand nombre de fidèles. Presque tous les membres de son clergé, et un certain nombre de ses fidèles, sont fusillés ou envoyés dans des camps de travail. Les écoles théologiques sont fermées et les publications religieuses interdites. Pour la seule année 1937, plus de 85 000 prêtres orthodoxes sont tués.
Entre 1927 et 1940, le nombre d’églises orthodoxes dans la république russe chute de 29 584 à moins de 500.
La politique antireligieuse se ralentit à la fin des années 1940 et s’arrête brutalement après le début de l'opération Barbarossa. L’effort national demandé par l'invasion allemande a peut-être finalement empêché la disparition de la religion dans la société soviétique.
Toutefois, la campagne antireligieuse se rallume après la guerre : si 70 à 95% des lieux de culte étaient fermés en 1935, la liberté religieuse en URSS reste problématique bien jusqu'à l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir.
Cette politique cherchant à éliminer toute religion et à instaurer un athéisme basé sur une vision matérialiste du monde est accompagnée de déclarations officielles niant toute persécution religieuse en URSS, et assurant que les croyants pris pour cible le sont pour d'autres raisons. En France, on se réclame des Lumières pour interdire les religions et encourager, osons le dire, le manque de respect envers les croyants et leurs églises, quelles qu’elles soient.
De manière très générale, sur les plans scientifique et philosophique, les Lumières voient soi-disant le triomphe de la raison sur la foi et la croyance; sur les plans politique et économique, le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse et le clergé. Si ceux qui se réclament des lumières françaises s’en servaient avec humilité, pour transmettre leur savoir au peuple, ce serait différent de ce qui est fait actuellement parce qu’en ce qui concerne l’affrontement entre la 'raison' et la foi ou les croyances, on se rapproche plus de l’attitude des bolcheviques avec des campagnes bêtes et méchantes et des procédés haineux que des philosophes bourgeois dits des Lumières. Souvent, dans la lutte contre les religions, on utilise des caricatures comme supports à la propagande. Pour ce faire, la république bolchevique n’hésite pas à utiliser la stratégie de la fausse bannière. Exemple de stratégie de ce type dans d’autres pays, qui ne sont pas en reste, mais ici il s’agit d’un acte contre les communistes ; Opération Ajax en 1953 : la CIA et le MI6 britannique organisent le renversement du premier ministre iranien Mossadegh. Ils organisent notamment des attaques terroristes afin d'en accuser les communistes et déstabiliser le pays.