Rana Shmayess critique les baisers dans le cinéma arabe !

Rana Shmayess est une actrice syrienne née le 26 Septembre 1984 en Syrie. Elle était l’invitée de l’émission "Quelle est l’histoire" (Sho al-qassa) présentée par Rabaa Al-Zayyat. Lors de cette émission, l’actrice a notamment critiqué les scènes de baisers dans les films ou séries arabes, en déclarant que ce type de scène ne convenait pas aux mœurs et aux coutumes de la société arabe.

Le baiser dans la culture arabe : expression d'amour ou exposition de sa sexualité ?

Bien que le baiser soit souvent synonyme d’une fin heureuse dans de nombreux films arabes, et bien que la poésie romantique arabe y fasse systématiquement référence, le baiser érotique dans l'espace public est considéré comme un acte qui offense la pudeur et est contraire à la loi dans la plupart des pays arabes. Rana Shmayess partage cette opinion des Arabes.

Rana Shmayess rejette les scènes de baisers

Rana Shmayess rejoint l’opinion d’une majorité d’Arabes en ce qui concerne les scènes de baiser. Dans un téléfilm sorti récemment sur les écrans des chaînes arabes, on a pu voir un échange de baisers entre l’acteur syrien Mahmoud Nasr et l’actrice libanaise Pamela El-Kik ; Rana Shmayess a dit à ce sujet : "Personnellement, je n’accepterais pas de tourner ce genre de scène, et je n’aime pas du tout voir ces scènes à la télévision !".

Deux amants échangeant des baisers dans des lieux publics en Occident est une scène banale de la vie quotidienne. Bien sûr, il est difficile, voire impossible, de voir la même scène dans la plupart des pays arabes. Pourtant, dans la poésie arabe, le baiser a été une source d'inspiration pour de nombreux poètes, de la poésie préislamique au poème en prose moderne.

Bien que le baiser soit présent depuis les débuts du cinéma dans le monde arabe, en particulier en Égypte, il est censuré par de nombreuses télévisions arabes : Actuellement, ce qui est considéré comme des "scènes chaudes", fait débat en Égypte au niveau politique et il est serait question de censurer les scènes qui comportent des baisers profonds. Selon le psychiatre marocain Abu Bakr Harkat, spécialiste en sexologie, sur sa définition du baiser, il a expliqué : "Un baiser, c'est le contact de nos lèvres avec celles d’une autre personne … Le baiser est aussi un moyen d'exprimer notre amour ou nos sentiments positifs, sensuels et érotiques.". Et c’est l’aspect érotique du baiser qui semble aujourd’hui poser problème dans les pays arabes, où l’on n’aime pas faire étalage de sa sexualité.

Rana Shmayess avec sa mère qu'elle adore

Son opinion sur la médecine esthétique et la paralysie dont elle a été victime

Passant à un autre sujet, elle a révélé qu'elle souffrait d'une paralysie de la moitié du visage depuis qu’elle avait subi des injections sous les yeux pour traiter les cernes. "Je faisais confiance au dermatologue", dit-elle, "Mais 10 jours après la procédure, j’ai remarqué que mon sourire était figé d’un côté".

L’actrice de 39 ans souffrait depuis des années de cernes très marquées sous les yeux. Elle pensait donc résoudre son problème en ayant recours à des injections d'acide hyaluronique pour corriger la coloration bleue et violette, ainsi que le creux. Mais il peut arriver que le produit soit injecté en trop grande quantité et pas assez en profondeur, et qu’il forme des poches sous les yeux. Pire encore : des muscles du visage peuvent ainsi être paralysés.

Au niveau du nez et de la bouche, les muscles moteurs étant paralysés, le sourire volontaire disparaît, le sillon nasogénien s’efface, la peau et les structures sous-cutanée s’affaissent. Au contraire de l’autre côté non paralysé, il y a une surélévation du coin de la bouche par hypertonie réactionnelle. C’est ce visage grimaçant d’un côté et atone de l’autre qui est le plus caractéristique de la paralysie faciale invalidante. On comprend que l’actrice en ait grandement souffert.

Rana Shmayess dans l'émission Show el Qassa

L’actrice souffre indéniablement de la situation puisqu’elle a dû demander au réalisateur d’une série dans laquelle elle devait tourner, de repousser la date du tournage de quelques jours, jusqu'à ce que son état s'améliore. Elle a précisé que le réalisateur avait accepté de retarder le tournage de 15 jours, mais qu’elle n'avait pas pu prolonger la période, alors qu’elle souffre encore des répercussions de cette procédure ratée !

Malgré tout, Rana Shmayess a exprimé sa gratitude envers ceux qui ont tenu compte de son état, comme le maquilleur, qui l'a aidée à dissiper les effets visibles de la paralysie pendant le tournage, et un chirurgien plasticien, présent sur place, qui lui a fait des injections dans les lèvres pour donner à l’ensemble de son visage une forme équilibrée et naturelle. En outre, l’actrice précise qu’elle n’a pas intenté d’action en justice contre le médecin, dans la mesure où elle espère qu’il y aura une justice divine.

Auteur : L'équipe de Orientale.fr

Mis en ligne : Jeudi 3 Août 2023

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