Comment résumer les traditions japonaises ? Sans doute par l'art de recevoir ses convives, l'arrangement floral, la calligraphie, les arts de la céramique ou encore les arts martiaux, qui occupent toujours une place de choix dans la société japonaise.
Quand on évoque le Japon traditionnel, on imagine les jolies maisons de bois et leurs jardins apaisants, les cerisiers en fleurs et les magnifiques cascades. Quand on évoque la beauté de la nature japonaise, on pense aussi à celle de ses mystérieuses geishas, ces courtisanes au teint de porcelaine et aux lèvres en forme de papillon rouge. Sans oublier le Japon des samouraïs.
Les traditions japonaises accordent une grande importance à l'honneur et au détail esthétique.
Art de vivre à la japonaise
Les Japonais ont la plus grande espérance de vie au monde : 87 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes ! Cette longévité, les Japonais la doivent en grande partie à leur alimentation riche en végétaux et en poisson. La consommation de thé, riches en polyphénols, ainsi que leur amour des arts pourraient eux aussi jouer un rôle clé dans leur équilibre physique et psychique. La cérémonie du thé et l'ikebana sont d'ailleurs des arts du quotidien liés au savoir-vivre japonais.
La cérémonie du thé ou l'art de recevoir
Partout en Orient, la cérémonie du thé est ritualisée. Au Japon, la ritualisation l'est plus qu'ailleurs. Cette cérémonie consiste dans la préparation et le service du thé, lorsqu'on reçoit des invités. L'esthétisme conditionne cette dernière, qui doit être empreinte à la fois de simplicité, de raffinement et d'élégance. La philosophie de ce rituel veut qu'"une rencontre ne se répète jamais deux fois dans une vie", d'où l'importance d'y accorder le plus grand soin. Dès lors, l'hôte prépare la cérémonie en soignant la décoration (calligraphies et fleurs...) et en choisissant le thé le plus savoureux. Bien sûr, il accordera une attention particulière à sa propre tenue, en général un kimono. Selon la tradition, l'accueil doit être chaleureux et sincère, les invités seront ainsi honorés et emplis de gratitude envers leur hôte !
Art floral ou ikebana
L'ikebana (ou kadô) est un art traditionnel japonais dont les origines remonteraient au VIe siècle, lorsqu'un moine bouddhiste fit une offrande de fleurs à Bouddha. L'Ikebana repose sur un concept : celui de représenter avec les fleurs les Trois Eléments fondamentaux que sont le Divin, la Terre et l'Humain, dans une composition équilibrée. Pour avoir un aperçu de l'arrangement floral, lire le Rôle des fleurs dans notre bien-être
Les geishas
Selon Shizuko Mishima, guide touristique au Japon, Geisha est un mot formé de "Gei", qui signifie "arts" et de "Sha" qui signifie "des personnes". Les geishas sont des hôtesses professionnelles qui distraient leurs invités en les faisant profiter de leurs multiples talents. Elles ne sont ni des hôtesses ordinaires, ni des prostituées. Les premières geishas auraient fait leur apparition au XIe siècle et leur rôle consistait alors à divertir les samouraïs. Les geishas sont formées à un certain nombre d'arts traditionnels : Danse antique japonaise, chant, instruments de musique (le shamisen étant un instrument essentiel), arrangement des fleurs, cérémonie du thé, calligraphie, art de la conversation, préparation de cocktails alcoolisés... .etc. En réalité, la profession de geisha n'est pas à la portée de toutes les femmes, leur formation est longue, assez difficile et celles qui ont du succès sont vraiment douées.
Croyances
Dans les régions les plus reculées du Japon, on pense que certaines maladies sont le fait de mauvais esprits : les personnes malades seraient possédés par des fantômes en colère ou des animaux surnaturels. C'est ainsi que des "renards surnaturels", manipulés par des sorciers et des sorcières, étaient tenus pour responsables des maux qui frappaient les habitants d'un village. Le temple de Taikyuji, près de Tottori, était encore, dans les années 1960, un centre d'exorcisme traitant les personnes qu'on pensait possédées par des renards surnaturels et maléfiques !
Code d'honneur du Samouraï
Selon le code d'honneur du Samouraï, la vie d'un combattant appartient à son chef. C'est ce qui explique qu'à la mort de l'empereur Meiji, en 1912, un de ses généraux, le comte Nogi se suicida avec son épouse, pour continuer à servir son maître dans l'au-delà. C'est d'ailleurs au Japon qu'est né le mot kamikaze, qui signifie "vent divin". Par culte de leur empereur, les kamikazes étaient prêts à sacrifier leur vie et, ce faisant, devenaient des dieux après leur mort, pensaient-ils.