Il y a du nouveau dans la terrible affaire du meurtre de trois personnes dans la région d'Al Ardiya, au Koweït.
La vidéo surveillance, pièce maîtresse de l'enquête
Les enquêteurs avaient interpellé une personne qu'ils avaient suspectée des crimes: un homme, un expatrié indien, qui travaillait en tant que blanchisseur et qui était présent sur les lieux des meurtres le jour du drame. C'est en visionnant la vidéo surveillance obtenue auprès du voisinage qu'ils ont remarqué l'individu entrer dans la maison des victimes, au matin. Un des enquêteurs a déclaré: "L'une des caméras des maisons voisines a permis de constater l'entrée d'un étranger dans la maison des victimes. Il portait un sac de vêtements à la main. Il est ressorti au bout de deux heures.".
Une arrestation rapide, le suspect avoue son crime
Les détectives ont réussi à identifier le suspect. Ils lui ont tendu une embuscade près de son domicile. Une fois placé en garde à vue, l'accusé a avoué qu’il était bien l'auteur de ce triple homicide, un crime crapuleux: il voulait voler de l'argent à la famille. Finalement, son butin fut d'environ 300 dinars (environ 900 euros) et quelques bijoux.
Etrangement, l'assassin n'a pas dérobé tout ce qu'il y avait dans cette maison. Il "avait peur d’être facilement inculpé"... Les bijoux dérobés ont été revendus à des magasins non loin du domicile des victimes. Le criminel a avoué ses crimes et indiqué quelle arme il avait utilisé sans révéler où les enquêteurs pourrait la retrouver.
Reconstitution du crime
Le journal Al-Qabas a reconstitué le déroulement du crime, étape par étape.
Tôt le matin, l'accusé sonne à la porte des victimes. C'est la mère de famille qui lui ouvre et l'accueille chez elle. Il avait, dans le passé, déjà rendu quelques services à la famille, il est donc connu.
L'accusé s'est assis dans le salon de la maison, et la mère est allée à la cuisine pour lui apporter à boire. Pendant ce temps, l'accusé est entré discrètement dans la cuisine avec un couteau à la main et a asséné à la femme un coup de couteau dans le dos. Elle est tombée au sol puis il l'a poignardée plusieurs fois au cou jusqu'à ce qu'elle meure.
L'accusé est ensuite allé à l'étage supérieur et a trouvé le père, un homme âgé, sortant de sa chambre. Il l'attaqua et le poignarda plusieurs fois jusqu'à ce qu'il meure. Dans le même temps, la fille, qui avait entendu quelque bruit étrange dans la maison, sortit de sa chambre et trouva l'accusé devant elle portant un couteau couvert de sang. Il l'a attaquée elle aussi et l'a tuée.
L’accusé a expliqué que lorsque que tout le monde était mort, il s’est mis à la recherche d'argent et de bijoux. Il s'est débarrassé de l'arme du crime à l'intérieur de la maison et s'est tranquillement rendu à sa résidence à Sulaibiya. Le nom de l'accusé était mentionné dans la liste des communications téléphoniques entrantes et sortantes du téléphone du domicile familial.
Il avait été convoqué et interrogé dès les premiers jours de l'enquête, mais avait alors nié son lien avec le crime. Les enquêteurs avaient été contraints de le libérer. Ils l'ont toutefois placé sous surveillance.