Les Noirs africains semblent bénéficier d'une attention particulière de la part des élites dirigeantes en France. Mais est-ce que les personnes noires sont les seules à mériter leur attention, leur admiration ?
Il semble que oui et c’est apparemment la doctrine idéologique de la ville de Paris depuis plusieurs années. Le maire de Paris, Mme Anne Hidalgo, a en effet inauguré un jardin et va prochainement inaugurer une statue en hommage à la mulâtresse Solitude. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce personnage, voici ce qu’il faut savoir : "La mulâtresse Solitude constitue sans conteste une figure emblématique du long combat de nos ancêtres pour leur libération. Sa mère, Bayangumay, est violée par un marin sur un bateau négrier. Son bébé, qu’elle prénomme Rosalie, voit le jour peu de temps après son arrivée en Guadeloupe, en 1772. Enfant d’apparence docile, Rosalie est employée comme domestique.
Elle ne laisse rien deviner de sa révolte intérieure contre les colons. Une fois l’esclavage aboli sous la Révolution française en février 1794, son maître disparaît. Rosalie se retrouve libre.
Elle est prise dans le tourbillon du changement de régime politique. Elle se joint aux rebelles du camp de Goyave, commandé par Sanga. Rosalie s’y éprend de Maïmouni, un bossal – captif né en Afrique. Rosalie se choisit un nouveau nom : Solitude.
Sous la pression des colons, Napoléon 1er rétablit l’esclavage en 1802. La Martinique quant à elle n’a pas été concernée par l’affranchissement puisque les Anglais y étaient présents en grand nombre et ont bloqué la possibilité d’affranchissement des esclaves, ce qui arrangeait les békés.
En Guadeloupe, le général Richepanse aurait voulu rétablir l’esclavage mais une rébellion met fin à l’esclavage, cette fois-ci définitivement. D’ailleurs, Solitude, enceinte, prend part aux batailles entre les nèg mawon et les soldats. Elle se signale par son courage, décuplé par sa haine des Blancs.".
Nous souhaiterions tant que la France daigne aussi rendre hommage aux peuples arabes, pour lesquels ses actes ont eu des conséquences très douloureuses.
Mais rien en ce sens, les Arabes ne sont pas en droit d’attendre des excuses de la part de France, ni qu’on célèbre le courage de leur peuple qui a subi l’oppression, la colonisation ou l’esclavage?
Il semblerait que les Arabes ne soient éligibles qu’à recevoir toujours plus de critiques, toujours plus de haine. Et pourquoi ? Certains nous diront que les Arabes commettent des actes de terrorisme ? Ce serait un grave amalgame, et particulièrement injuste de rendre coupable tous les Arabes d’actes méprisables perpétrés par une poignée de fous.
Et de plus a-t-on remis en question les hommages aux Noirs sous prétexte que des Africains participent aux attentats de Boko Haram ?...
Ou encore doit-on cesser de rendre hommage aux Antillais sous prétexte qu’ils détestaient Napoléon et la France ?
Il semblerait que nous soyons face à une tare désormais malheureusement caractéristique de la France contemporaine : l’usage du deux poids, deux mesures.
L’aveuglement est à ce point avancé dans la société française que lorsque les immigrés font des choses bien on l’attribue aux Antillais ou aux Noirs alors que lorsque des immigrés font des choses mauvaises, on l’attribue aux Maghrébins…
On imagine que les détracteurs des Arabes vont affirmer que les Arabes sont violents, barbares, primaires, animaux, même. Dès lors, il paraît normal pour ces gens, de nier le droit à ceux qui ont fait le bien, d’être aimés et appréciés.
Prenons l’exemple des Algériens : Ils ont consacré leurs forces à enrichir l’Empire français : nous vous demandons quelle reconnaissance ils ont obtenus ?
La colonisation de l’Algérie, la guerre d’Algérie, la déportation d’Algériens dans les îles d’outre-mer, a dû faire entre 2 et 6 millions de morts.
Quand la traite négrière a dû consister à transférer, de tous pays africains confondus, environ 3 millions d’Africains dans les plantations, si l’on tient compte du taux de peuplement de l’époque durant laquelle a eu lieu l’esclavage, exploités par tous les pays riches de l’époque.
En réalité, il n’est point question de loyauté, mais de stratégie électorale. Chacun son rôle !