La société yéménite est constituée de deux cercles principaux d'importance pour chaque individu: En premier le cercle de la famille, tous les membres de la famille sont soudés et dévoués à la famille. Les membres de la famille sont très proches, au point que des unions consanguines sont parfois célébrées pour conserver cette union familiale sacrée. Le second cercle est celui de la tribu, une union plus large, entre les familles, dont un ancêtre commun scelle l'unité. L'ancêtre porte et donne le nom à la tribu.
Dans les zones rurales du Yémen, l'autorité de l'État est faible et les différends entre tribus sont fréquemment résolus par la violence. L'art de la querelle est toujours bien réel et, par conséquent, le Yémen a une culture des armes à feu. Pratiquement chaque foyer possède au moins une arme! Les hommes et les garçons portent souvent des armes à feu en public. Même lorsqu'ils ne portent pas de pistolet ou de fusil, la plupart des hommes yéménites, en particulier ceux appartenant à une tribu rurale, porteront un poignard, le traditionnel janbiyyah (ou jambiyyah), une lame courte, large et incurvée gainée sur une ceinture portée sur l'abdomen et servant à montrer son statut au sein des hiérarchies sociales et tribales.
Traditions vestimentaires des hommes
La nature traditionnelle de la société yéménite se reflète dans les choix vestimentaires, bien que la "robe indigène" du Yémen diffère quelque peu de celle que vous trouverez dans d'autres parties conservatrices de la péninsule arabique. Les hommes portent parfois le thawb ample, souvent avec une veste par-dessus, mais le plus souvent le fūṭah traditionnel, un kilt enveloppant semblable à un sarong, est porté avec une chemise. Le port du turban est courant mais l’homme yéménite porte parfois un chapeau en bambou finement tissé (en forme de fez) appelé kofiya (ou kofia) qui est un choix plus formel de couvre-chef.
Traditions vestimentaires des femmes
Il existe un grand nombre de différents styles de vêtements pour les femmes, selon le rôle social joué par une femme et l'endroit où elle vit. Au Yémen du Nord, les femmes des villes et villages portaient le sharsaf, un ensemble composé d’une jupe noire, écharpe et voile qui couvre tout le corps. Au Yémen du Sud, le régime qui a succédé aux Britanniques après 1967 s'est vigoureusement opposé à ce code vestimentaire féminin, et cette opposition a prévalu surtout dans les villes. À la campagne, les vêtements pour femmes ont tendance à être un peu plus utilitaires et peuvent consister en une robe qui offre une plus grande liberté de mouvement et sous laquelle, dans certaines régions du Yémen, il n'est pas rare qu'une femme porte un pantalon lâche connu sous le nom de sirwāl. Toujours à la campagne, le visage d'une femme peut être couvert ou non, et les robes sont parfois cousues à partir de tissus aux couleurs vives. Les femmes qui travaillent portent fréquemment un chapeau de paille à large bord (dhola) pour se protéger du soleil.
Plats populaires
La cuisine yéménite traditionnelle est largement similaire à celle que l'on trouve dans d'autres régions de la péninsule arabique. Les principales viandes sont le poulet, le mouton et la chèvre. Les autres aliments de base comprennent les pommes de terre, les oignons et les tomates. Il existe plusieurs types de pains ; le pain plat sans levain est typique. Un plat populaire au Yémen est la saltah, un ragoût d'agneau ou de poulet fortement épicé avec du fenugrec et d'autres herbes. Le thé est une boisson courante et le café est très populaire. Les boissons alcoolisées sont considérées comme culturellement et religieusement inappropriées, bien qu'elles soient disponibles.