Les virus et bactéries responsables de 18% des cancers dans le monde
Il n’y a pas que l’excès d'alcool ou un fort tabagisme qui peuvent causer des cancers, les maladies sexuellement transmissibles sont plus souvent en cause dans le développement de cancers, que vous ne le pensez ! La prudence est donc de mise sur ces sujets.
Dans les pays industrialisés, 5 % des cas de cancers seraient imputables à des infections, et environ 18 % dans le monde. Cette proportion est la plus importante chez les femmes d’Afrique centrale, de l’Est et de l’Ouest, où 40 % des cancers sont associés à des infections chroniques, suivies des femmes d’Amérique duSud et d’Asie, pour lesquelles la proportion tourne autour de 25 %.
Exemples d’infections : le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus, ou les virus de l’hépatite B et C, pour le cancer du foie, la bactérie Helicobacter pylori pour le cancer de l’estomac (plus fréquente au Maghreb et chez les personnes qui y ont vécu).
D’autre part, environ 30 à 40 % des patients infectés par le VIH sont susceptibles de développer des affections malignes, ce qui est normal puisque le VIH affaiblit progressivement le système immunitaire : La maladie finit par entraîner l'apparition d'autres symptômes comme une perte de poids, des infections de la peau, de la toux, de la fièvre et de la diarrhée. Si aucun traitement n'est suivi, la maladie évolue vers le SIDA (un syndrome), dernier niveau de l'infection par le VIH.
Et si on sous-estimait les cancers dus à des IST ?
Chaque année, l'infection par le virus du papillome humain (HPV) est la cause de plus de 311 000 décès dus au cancer du col de l'utérus.*
Ce qui est malheureux, c’est qu’on doit sous-estimer dans les statistiques les cancers dus à des infections sexuellement transmissibles (IST) : c’est d’autant plus inquiétant qu’en 2020, dans le monde, 374 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans ont contracté l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase, qui sont des causes majeures d’inflammation pelvienne et d’infertilité chez les femmes et la cause d’une infection ano-rectale chez l'homme. Et plus de 500 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans ont une infection génitale par le virus herpès simplex (HSV ou herpès) ; or la personne infectée ne doit pas avoir de rapports sexuels jusqu’à la disparition complète des lésions, ce qui ne va pas réjouir beaucoup de gens.
Quant au HPV, en 2019, cet affreux virus a causé environ 620 000 cas de cancers chez les femmes et 70 000 cas de cancer chez les hommes. Le HPV est typiquement un virus sexuellement transmissible susceptible de se transformer en cancer.
Le préservatif ne suffit pas
Dire aux jeunes "Vous n’avez qu’à mettre un préservatif et coucher avec n’importe qui, avec tout ce qui vous passe sous la main" n’est pas très sérieux. Il est important de dire que le préservatif à lui seul ne suffit pas à protéger des maladies sexuellement transmissibles : ainsi, le virus du papillome humain qui est bien connu pour son rôle cancérogène dans le cancer du col de l'utérus est très fortement soupçonné d'être responsable de cancers ORL, suite à la pratique de "sexe oral" (fellation, cunnilingus). Michael Douglas l’a bien compris
Enfin, pour attraper des verrues génitales (condylomes) externes, il suffit d’un simple contact avec les poilset la peau de la personne infectée, donc le préservatif n’aide en rien dans ce cas. Les verrues génitales sont une maladie sexuellement transmissible due à des virus dont des souches provoquent parfois une évolution de la maladie virale en cancers.
Ce qui est ennuyeux, c’est que les médicaments les plus efficaces pour le traitement des infections sexuelles virales sont des antiviraux qui ne guérissent pas la maladie, mais évitent seulement à la maladie d’évoluer vers un cancer, s’ils sont pris à temps, toutefois.
Comment prévenir les IST ?
Le mieux pour la prévention des maladies sexuellement transmissibles est de n’avoir de relations intimes qu’avec un partenaire testé, qui a une bonne hygiène corporelle et qui est fidèle. Il faut éviter les conduites à risque, les aventures sans lendemain, les relations avec des prostitués, .etc., en particulier dans des pays où on ne se soucie guère de l’hygiène et des risques de transmission de maladies. Osons dire les choses plutôt que nous abriter derrière des arguments de type "Les cancers d’aujourd’hui sont causés par les médicaments, la nourriture, un fort tabagisme et/ou l’alcoolémie… Fermons les yeux sur les IST car cela remet en cause la morale des gens".
Non, il n’y a pas que l’alcoolémie et la nourriture de mauvaise qualité qui est source de maladies graves. Osons parler des tabous sexuels et rappeler que les relations avec le premier venu nous exposent au risque de contracter des infections qui peuvent déboucher sur des cancers. Il est également bon de savoir que plus on a de partenaires sexuels et plus on s’expose au risque de contracter des virus sexuellement transmissibles. Pour les femmes, le risque de contracter le HPV est supérieur de 91% chez celles ayant eu au moins 10 partenaires par rapport à celles n'en ayant eu aucun ou un seul. "Les femmes qui ont eu 10 partenaires sexuels ou plus ont également des chances plus élevées de déclarer une maladie chronique de longue durée", alertent les universitaires.
Question de morale
Les Occidentaux chrétiens reprochent parfois leur attitude exigeante voire coincée aux musulmanes et aux musulmans lorsqu’il s’agit d’avoir des relations sexuelles, puisque leur religion veut qu’ils n’en aient que dans le cadre du mariage. Cependant, les chrétiens oublient, et c’est malheureux, ce passage biblique (1 Corinthiens 6:16-20) qui dit : Ne savez-vous pas que celui qui est uni (sexuellement) à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? "Car les deux, dit-il, seront une seule chair" ; mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. Autrement dit, celui ou celle qui couche avec une personne qui n’accorde pas beaucoup d’importance à l’amour et qui se contente de n’importe qui pour avoir des rapports sexuels, se met au même niveau d’impureté morale que la personne avec qui il/elle couche et récupère un peu de son karma, de sa pensée (y compris si elle est stupide). Alors avec qui avez-vous envie de ne faire qu’un ? Choisissez une personne saine, pieuse, intelligente, c’est toujours mieux pour votre karma.