Le 25 octobre 2021, l’armée soudanaise s'est emparée de la totalité du pouvoir politique, par un coup de force. L'armée du Soudan partageait la gouvernance du pays depuis 2019 avec des civils, après la destitution du dictateur Omar Al-Bachir.
A la tête de ce coup d’Etat, le général Abdel Fattah Al-Bourhane avait annoncé, lors d’une allocution télévisée, la dissolution des autorités de transition de son pays. Depuis lors, tout le monde se demande qui est vraiment derrière ce coup d’Etat au Soudan: l'Egypte? Les Emirats arabes? C'est que nous vous révélions dans notre précédent article sur ce sujet.
Les révélations du Qatar
Cheikh Hamad bin Jassim, ancien Premier ministre du Qatar, apporte un autre éclairage des récents évènements au Soudan. Il a déclaré: "Ce qui s'est passé récemment, ainsi que tout ce qui se déroule actuellement au Soudan n'est que l'un des premiers résultats de la planification, de la coordination et de la coopération entre Israël et un pays arabe, malheureusement!".
Dommage que le Cheikh n'explique pas d'où vient sa certitude ni quels intérêts pourraient avoir l'Etat d'Israël à vouloir organiser un coup d'Etat dans un pays si lointain. Cette déclaration par contre s'ajoute à la longue liste de faits précédents confirmant une alliance étroite entre Israël et certains pays arabes. Une alliance qui inquiète et mettrait à mal toute possibilité de voir un jour les différents peuples arabes unis autour des mêmes causes.
De plus, Cheikh Hamad bin Jassim a ajouté que le comble à ses yeux, c'est que ce même pays arabe affirme s'être rapproché d'Israël uniquement pour des intérêts de développement de son économie. Il déplore de devoir constater que l'entente est surtout stratégique et géopolitique, au détriment des autres pays arabes ou musulmans. Il affirme par ailleurs que le gouvernement soudanais actuel, composé désormais exclusivement de hauts gradés de l'armée soudanaise, ne soutenait pas, en réalité, la volonté du peuple.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a exprimé sa préoccupation face à l'évolution de la situation au Soudan et a appelé toutes les parties à contenir la situation et à ne pas l'aggraver. Le ministère qatari des Affaires étrangères a également exprimé son aspiration à remettre la politique en ordre et sur la bonne voie afin de réaliser les attentes du peuple soudanais. Il a appelé les parties au Soudan à privilégier la sagesse et à travailler dans l'intérêt du peuple soudanais.
Les comités de coordination de la résistance
De son côté la société civile au Soudan s'organise. Très en colère à cause du coup de force de leur armée, des groupes se sont constitués via des "comités de résistance populaire". A partir de la capitale, Khartoum, ces comités ont lancé un appel à la population afin de mobilier le plus grand nombre à participer à des manifestations de grande ampleur ce samedi 13 novembre 2021. Leur marche ambitieuse aura divers slogans dont les plus parlants: "un million de personnes pour renverser le conseil militaire du coup d'État" mais aussi: "Pas de négociation, pas de partenariat, pas de légitimité". Un mouvement populaire qui vient corroborer les déclarations des Qataris.
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