Psy : Trouver le bon !

Séance de psychothérapie
Séance de psychothérapie

Aujourd'hui, nous savons que le psychothérapeute n'est pas réservé aux grands fous. Nous pouvons tous être amenés à consulter un psy dans les moments difficiles. Mais en choisir un bon est vital ! Comment choisir un bon psy ? Nous souhaitons vous donner ci-dessous des conseils pour que vous évitiez les plus décevants ! Car, comme dans toutes les professions, chez les psys, il y a des compétents et des moins compétents. Combien de gens vous diront avoir été traumatisés par leur psychothérapeute qui était pourtant sensé leur venir en aide ! Combien ont-ils appris le suicide d'un psy qui souffrait de dépression chronique ! Ce n'est pas forcément rassurant de s'en remettre à quelqu'un qui semble encore plus fragile que son patient. Et puis, certains peuvent nous faire culpabiliser en nous donnant l'impression d'être égoïste ou idiot de se confier à une personne qui, finalement, se fiche pas mal de nous. Alors l'air de rien, trouver le bon psychothérapeute est un parcours du combattant. Mme A., une lectrice d'Orientale.fr qui souhaite garder l'anonymat et vous remercie de votre discrétion, a consulté quatre psy avant de trouver la bonne (puisque c'est une femme qui a remporté le trophée du meilleur psy).

Profil N°1 : Le psy qui baille

Pendant que vous vous épanchez sur vos misères, l'indélicat a les yeux dans le vague et l'esprit ailleurs. A quoi pense-t-il ? Il se dit quelque chose comme "J'espère que bobonne a pris rendez-vous avec le garagiste pour l'embrayage, sinon, je suis dans la mouise. Oh, remarque, il me reste encore deux heures avant que le garage ne ferme, quand cette pauvre fille aura fini de larmoyer, il sera encore temps de passer un coup de fil au garage ! Et au pire, je pourrai toujours abréger ses jérémiades en disant que j'ai un autre rendez-vous". Et lorsque vous attrapez un fou rire parce que ce gus ne feint même pas l'intérêt pour vos malheurs, il se réveille enfin, et vous balance l'air étonné : "Qu'est-ce qui vous fait rire ?". Naturellement, vous répondez "Vous, docteur !". Et lui de dire sur un ton très professoral : "Ah, hem, je vois. Je vais vous prescrire des calmants !". Vous l'aurez deviné : Il vous a pris pour une hystérique. Résultat : Vous ressortez de cette consultation encore plus dégoûtée qu'à votre arrivée, en vous disant que si vous vous étiez contentée de vous confier à votre gros chat Didou, vous auriez au moins économisé des ronds. On ne peut que reconnaitre votre sagesse dans ce cas.

Profil N°2 : Le psy businessman

Vous voilà prévenue : Vous avez exactement 35 minutes, pas une de plus, pour ressasser vos malheurs. Le chronomètre à la main, dissimulée sous la table, le business-psy est surtout là pour encaisser son chèque. Il se fiche complètement de qui vous êtes et encore plus de votre mal-être; il est le champion des réponses lapidaires et simplistes (qui a dit que la psychologie était une discipline difficile ?). Vous vous plaigniez de ne pas trouver de job ? Il vous répond : "Et dire qu'il y en a qui se plaignent de trop travailler !". Vous vous plaignez que votre homme ne vous respecte plus ? "Changez de mec !". Vous n'avez pas assez d'argent ? "Epousez un prince saoudien !". Bon, voilà, emballé, c'est pesé, il vous faudra autre chose ? Antidépresseur, aspirine ou autre ? Vous n'avez pas eu le temps de dire "ouf", qu'il vous montre déjà le chemin de la sortie en vous rappelant de vous acquitter de votre dû. Alors que vous sortez votre chéquier en tremblant (comme si vous deviez payer une prune), il vous fait remarquer que vous auriez pu mieux vous organiser en préparant le chèque à l'avance, parce qu'il y a une file d'attente "de folie" au cabinet. Bien évidemment, vous ne sortez pas du business-cabinet le coeur léger et l'esprit gai mais plutôt avec une envie de meurtre (refoulée, si vous n'êtes pas trop atteinte...). Bien sûr nous avons largement caricaturé ce type de psy, mais le portrait n'est pas si irréaliste qu'il n'en a l'air. Hélas !

Profil N°3 : Le psy hypocrite

Pendant que vous évoquez votre souffrance, il vous regarde avec des yeux pleins d'une fausse compassion. Grimaçant d'une souffrance feinte, il en viendrait presque à pleurer avec vous. "Oui je comprend madame, depuis que Didou a fugué, vous n'arrivez plus à faire confiance à aucun chat ! Tatata, que ce doit être dur !". Et plus vous pleurez sur votre sort et plus il dodeline de la tête et se frappe la poitrine ou presque. Cette écoute attentive et "compatissante" devrait vous réconforter et pourtant, quelque chose cloche, vous ne savez pas bien quoi... Le manque de sincérité ? La vague impression que l'on se moque de vous (pour ne pas dire autre chose) ? Quel est cet étrange sentiment qui vous fait penser que ce n'est pas aujourd'hui que vous allez progresser dans votre thérapie comportementale ? Eh bien, c'est tout simplement le manque de professionnalisme de ce psy, qui ferait mieux de jouer dans des feuilletons populaires soi-disant dramatiques. Là au moins, il nous ferait rire grassement après le boulot !

Profil N°4 : Le bon psy, enfin !

Vous pouvez préférer vous confier à un homme ou à une femme. Ainsi, certaines femmes psy relèvent que les hommes arabes de l'ancienne génération préfèrent se confier à des hommes, pour des raisons culturelles. Cela étant dit, qu'est-ce qui fait un bon psy ? Le bon psy affiche une sérénité rassurante, son visage est zen, il est disponible et à l'écoute. Il vous pose des questions et vous aide à trouver les réponses que vous avez au fond de vous-même. Un bon psy vous mets à l'aise, en confiance. Un bon psy, c'est aussi celui qui vous dit "Ce n'est pas la peine de revenir me voir si vous n'en ressentez plus le besoin.". S'il pense que vous êtes équilibrée, il ne vous fera pas revenir pour rien...

Contrairement au business-psy. Sachez qu'un bon psy n'est pas un sorcier-guérisseur qui va vous donner une potion magique à avaler pour vous sentir bien dans votre peau du jour au lendemain, mais un thérapeute qui vous guide vers le mieux-être. Chaque thérapeute a sa méthode (hypnose, psychanalyse, approche cognitive et comportementale ou autre), l'important c'est que vous sentiez que la thérapie vous fait du bien. Une fois que vous tenez le bon psy, faîtes-lui confiance et soyez patiente quant aux résultats car dans notre monde, les miracles sont extrêmement rares !

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Mis en ligne : Mardi 13 Novembre 2007
 
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