Ce qu'il ne faut plus jamais dire aux Arabes (insultes à bannir)

Haifa Wehbe enflamée
Haifa Wehbe enflamée

Les gens ne manquent pas d’imagination dès qu’il s’agit d’insulter un Arabe. Certaines expressions insultantes ont même l’air anodin, mais elles ne le sont pas. Alors si vous avez de l’amitié pour les Arabes, évitez ces expressions de toute urgence. Quant aux Arabes, ne dîtes pas que vous êtes des bougnoules, même pour plaisanter, c’est un manque de respect pour vos ancêtres : et par conséquent, pour vous, évidemment ! Les différents peuples arabes ont des pays. Ils n’ont pas besoin d’être regroupés sous une appellation empreinte de mépris envers les Arabes.

Islamiste

Musulmane française En général proféré ainsi : 'sale islamiiiste… !'. Comme beaucoup semblent ne pas le savoir, il est bon de rappeler que tous les mots finissant en –iste en français désignent un adepte fanatique, zélé dans la rigueur, extrémiste. C’est toutefois devenu un mot à la mode pour désigner un musulman tout ce qu’il y a de plus normal, mais jetant sur lui l’opprobre puisque 'forcément terroriste'.

Vous pouvez donc dire un musulman, un adepte de l’islam, un pratiquant islamique ou encore un croyant. Mais islamiste doit être réservé aux faux croyants qui commettent des actes contraires à l’Islam même, ou aux hurluberlus intolérants et extrémistes dans l’application de leurs rituels religieux.

Le félouze

Le fellagha (1915) est d'abord un "coupeur de route" à partir du pluriel de fellag pris comme un singulier. Il devient  synonyme de terroriste ou d'indépendantiste à partir de 1954. Sa resuffixation populaire en félouze, félouse ajoute un côté méprisant. C’est donc une insulte qui insinue que la personne ciblée est un terroriste, un assassin.


Bougnoul

Travailleurs maghrébinsUn terme méprisant hérité de la colonisation qui désigne un travailleur maghrébin, un immigré d’Algérie. Vous remarquerez que le mot travailleur est utilisé comme une insulte. Comme si le fait de travailler était quelque chose de mal.

L’origine de ce mot serait auvergnate : il vient en effet de "Bougnat" qui désignait autrefois un Auvergnat immigrant à Paris. Il vient de province, pas de la capitale, donc le travailleur est un indigène !

C’est donc une insulte qui était utilisée pour mépriser les travailleurs extérieurs à Paris particulièrement appliquée aux Auvergnats qui est devenue l’insulte envers les travailleurs maghrébins. Une insulte raciste envers les travailleurs étrangers.


Indigène

Berbere zenete Si le terme indigène n'est pas connoté négativement en sociologie, il l'est lorsqu'il désigne des Maghrébins. Pendant la colonisation, ce terme désignait les habitants véritables de l’Algérie, mais au lieu de parler d’Algériens de souche, on préférait parler d’indigènes. Les colons Français avaient ainsi établi le 'code de l’indigénat', une série de décrets et lois qui ne s’appliquaient qu’aux Algériens pendant l’occupation française. Comme cette partie de l’histoire douloureuse n’est toujours pas apaisée entre la France et l'Algérie, parler d’Indigènes fera bondir de colère et d’indignation tout Algérien qui subirait cette appellation insultante. En français on parle d'autochtones, ou encore de peuple historique, à toutes fins utiles...


Beurette

Beurette qui n'en est pas uneLe mot beurette n’est pas l’exact féminin du mot beur qui veut dire arabe en verlan : c’est une insulte voulant dire salope. On admet qu’une beurette est une fille née en France, de parents immigrés arabes. Sauf que ce mot a clairement une connotation sexuelle. Le féminin d’un Beur – mot que nous n’apprécions pas, ici – est une Beure. De même que vous dîtes une black, un black, pas une blackette, ne dîtes pas une beurette. C’est une insulte qu’il faut bannir si vous respectez vos amis Arabes.


Blédard

Reine Rania de Jordanie Le Bled en arabe veut dire Pays. Le mot blédard désigne une personne née dans un pays arabe mais qui serait de basse extraction. Pour le dire autrement, c’est une insulte à une personne à qui on cherche à rappeler qu’elle vient d’un autre pays que l’on méprise, qui vient d’une classe populaire pauvre et arriérée. Il est aussi sous-entendu avec "Blédards" que les Arabes sont forcément tous issus de populations pauvres, sans savoir-vivre ni instruction (voir illustration pour s'en convaincre...). C’est un peu comme si vous disiez "Sale paysan polonais", pas très amical comme expression…


Crouille (1917)

Frères maghrébinsCe mot des anciennes colonies du Maghreb dérive de crouillat, lui-même dérivant de khouïa qui veut dire "frère" en arabe. On y trouve toutes les plus sales connotations par les sonorités. On trouve aussi les formes crouill', crouilledoche. Une vieille insulte généralement connue des plus haineux.


Bicot, bicotte

Agriculteur arabeEn arabe, un "Arabe" se dit "el Arbi". Les colons français appelaient un vrai Algérien "Eh ! l’arbi ! viens ici !". De l'arbi, on passe à l'arbicot (1861) par suffixation (cf. Prusco) ou par emprunt à l'italien arabico, puis bicot (1892) par aphérèse. Il existe aussi des formes apocopes comme bic ou bique. Le contexte xénophobe permet d'expliquer l'animalisation de l'Arabe, il est assimilé à une bique ou chèvre, à un bicot ou petit chevreau. On lui dénie toute humanité et on en fait une bête soumise au fermier.


Béni oui-oui

Conquete de l'AlgerieCe mot désigne une personne obéissante à sa hiérarchie, ce pourrait être synonyme de naïf ; mais saviez-vous qu’il a été inventé à l’époque de la colonisation, Béni-oui-oui était un terme péjoratif pour désigner en Algérie les Indigènes obéissant aux institutions du colonialisme français. L'administration française utilisait des musulmans comme intermédiaires de sa politique indigène, notamment comme élus dans les assemblées locales.


Melons

Encore une expression destinée à rabaisser les Arabes pendant la colonisation : le colon estimait que l’homme algérien qui portait un turban jaune, lui donnait l’apparence d’un fruit du potager. Un terme donc très méprisant.

Auteur :
Mis en ligne : Samedi 1 Mai 2021
 
Dans la même thématique